Darwin1859 a écrit :
Je complète après avoir lu un site napoléonien. Le prince impérial était bon cavalier, la thèse de "la sangle" (on comprend nécessairement ventrale ou étrivière) ne tient donc pas. Voici une explication qui me semble beaucoup plus plausible: ce n'est pas une sangle qui a lâché. mais une fonte (petite sacoche de selle, en cuir, très robuste, accrochée à l'avant de la selle), dont les coutures étaient à refaire. Le Prince avait mis pied à terre. Alors que les zoulous approchaient, il a voulu monter en prenant appui, main gauche à la fonte gauche, main droite à la selle.
"Trop sollicitées par l'effort, les coutures (...) craquent. Le cavalier s'écroule lourdement au sol. C'est le poignet droit brisé, probablement par un coup de sabot de son cheval, que le prince se relève. Dans sa chute, il a perdu son sabre, mais il n'a pas le temps de le récupérer. Il est seul face à tous ses adversaires (...)"
Note: Le général Louis-Napoléon Espinasse (1853-1934), alors lieutenant et compagnon du prince, avait inspecté avec lui son équipement, peu de temps avant son départ pour Le Cap. Il lui fit remarquer que les coutures du surfaix en cuir qui maintenait sur le devant de la selle les sacoches en cuir formant les fontes étaient vieilles et prêtes à craquer. Mais cet équipement avait une grande valeur sentimentale pour le prince : c'était celui dont s'était servi l'Empereur durant la campagne de 1870 (Général Espinasse, Mémoires, Étampes, Imprimerie Terrier, s.d.).
C'est curieux cette histoire de selle, car la selle d'un jeune officier en campagne en Afrique dit être un minimum utilitaire, alors que le genre de selles qu'utilisent les généraux à cette époque, c'est plutôt du confortable, recouvert de velours cramoisi avec fontes en léopard. Napoléon III avait des goûts simples mais les portraits le représentent avec d'imposantes selles brodées et galonnées. Je serai plus tenté d'imaginer le prince ayant choisi une selle "sportive" à laquelle il est habitué, mais peu adaptée au service de campagne et où les différents éléments (dont les fontes) tiennent vaille que vaille.
Darwin1859 a écrit :
C'est ici:
https://www.napoleon.org/histoire-des-2 ... l-2/#notesLa description est plausible mais étonne: les fontes militaires anglaises d'époque ne sont pas un modèle où la fonte droite et la fonte gauche sont reliées par une sangle et une couture. Chaque fonte a ses attaches séparées de part et d'autre de la selle, avec ses propres sangles. Ce modèle de fontes françaises de Solferino avait donc ce défaut, et a sans doute été remplacé pour cela.
Selle d'officier anglais de la guerre des Boers, avec fontes:
Uniforme très différent de celui de la guerre contre les Zoulous et les modèles de selles utilisés par la cavalerie en 1899 sont apparus vers 1890. En 1879, la cavalerie britannique utilise diverses
arch saddles (1856, 72, 78), ce sont des modèles destinés d'abord à la troupe, les officiers ont une certaine latitude liée à leurs moyens financiers.