Citer :
Les règles de la guerre imposaient que Belfort demeure en mains françaises, puisqu'elle était invaincue.
Ce qui n'a pas empêché Thiers d'en proposer l'échange avec Metz.
De toute manière, on ne peut comparer les deux places, ni les deux régions, d'un point de vue militaire, comme d'un point de vue économique.
Citer :
Les départements du Nord, préservés par l'action de l'armée de Faidherbe, ont aussi évité l'occupation militaire
Ils n'ont pas été occupés jusqu'en 1873, mais ils l'ont été jusqu'à la fin de l'année 1871 après le paiement du 1er milliard de francs-or.
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A la décharge des négociateurs français de 1871, il y a bien peu à négocier
C'est certain et on tombe sur les mêmes revendications exprimées par Bismarck dès septembre 1870.
Les Français ont sauvé l'honneur à l'automne et à l'hiver 1870, au prix de nombreux sacrifices, mais en pure perte.
Effectivement Coulmiers, qui a d'abord surpris les Allemands pensant que les Français ne pourraient plus se relever, est sans lendemain. Avec la capitulation de Metz, accompagnée par un matériel arrivant régulièrement par le chemin fer, la résistance parisienne et les efforts offensifs sur la Loire paraissent condamnés par avance.
jérôme a écrit :
la déroute française et le triomphe prussien avaient ils ete anticipés ? Et comment ont ils été expliqués par les experts neutres et leurs autorités politiques et militaires ?
Non, absolument pas, personne n'imaginait une pareille défaite (malgré le gain de temps obtenu par la défense nationale).
J'ai cité Roth plus haut à ce sujet, les puissances étrangères sont du même avis : l'armée française a perdu en majeure partie par les carences de son organisation militaire et de son commandement, certains auraient pu même ajouter "et par sa suffisance et son arrogance".
jérôme a écrit :
Car vu de loin on pourrait dire que Sedan réédite en plus grand Sadowa ...bref qu une armée de métier traditionnelle est battue par une armée de conscription ?
C'est un peu cela. La conséquence - CEN_EMB l'a déjà écrit - étant que les Français vont totalement réorganiser leur armée (conscription, Etat-major général autonome, Ecole supérieure de guerre, etc.) en grande partie sur le modèle prussien.