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Un long dimanche de fiançailles
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Auteur :  O-ren ishii [ 03 Sep 2005 14:02 ]
Sujet du message : 

Nosferatu a écrit :
En effet, il est plutôt assez bien réalisé! Reconstituer le Paris d'après la première guerre mondiale n'était pas chose aisée..! Certes je n'y étais pas :D , mais d'après ce que j'ai pu lire comme critiques c'est assez fidèle à la réalité!


Oui, le Paris de cette époque a pu être bien reconstitué grâce à des scènes réalisées à partir de photos. De plus, beaucoup de scènes comme celle où Audrey Tautou va au marché voir Jody Foster, contiennent beaucoup d'effet spéciaux.

Auteur :  Jean-Marc Labat [ 03 Sep 2005 14:11 ]
Sujet du message : 

Oui, Le marché etait situé dans les anciennes Halles, celles de Baltard. J'ai eu l'occasion de voir à de multiples reprises quand j'étais enfant et que mon père achetait la viande pour sa boucherie. J'ai fait aussi les abattoirs de la Villette. Je me souviens d'une ambiance exceptionnelle que je n'ai pas retrouvée à Rungis.

Auteur :  Brainstorm [ 16 Sep 2005 10:36 ]
Sujet du message : 

C'est un film superbe, original ( le roman était déjà bien ), les images sont belles et pourtant réalistes, bref un des meilleurs films français de la décennie !!!

Auteur :  Théomisès [ 08 Fév 2011 9:15 ]
Sujet du message :  Re:

Cuchlainn a écrit :
Ce genre de pratique ne me surprendrait pas outre mesure. Dans ses Carnets 1914-1918, Louis Barthas signale que les condamnés à quelques jours de prison purgeaient cette peine, non dans une cellule qui aurait présenté l'attrait de la sécurité, mais en restant en première ligne le temps correspondant quand leur unité était relevée. Cette "condamnation au no man's land" n'en serait qu'une "extrapolation"...

Je rebondis sur vos interrogations de l'époque, ayant vu le film hier en DVD (magnifique film cela dit en passant).
La "condamnation" au No Man's Land aurait donc bien eu lieu. Le réalisateur nous apprends qu'il s'est inspiré des mémoires de guerre du général Fayolle qui note l'histoire de 25 jeunes gens mutilés volontaires de la même unité qui ont vu leur peine (peloton d'exécution) transformée par Petain en "séjour" d'une nuit dans le No Man's Land. L'inconnu réside dans le sort de ses soldats, étaient-ils ramenés au matin, laissés sur place jusqu'à ce que mort s'en suive ou encore attendant la prochaine offensive ?
Cela resta en tout cas une pratique marginale.

ps : peut être cela fut évoqué dans un autre sujet depuis. Dans ce cas, veuillez m'excuser.

Auteur :  Molitor [ 22 Jan 2022 10:58 ]
Sujet du message :  Re: Un long dimanche de fiançailles

Je me permets de relancer ce sujet, l'ayant revu jeudi soir.

La scène de l'assaut français est complètement ubuesque. Les lignes françaises se font matraquer par l'artillerie. Les hommes se terrent, on voit des obus qui tombent sur la tranchée et ensevelissent des poilus. Et d'un seul coup, le capitaine sort de son abri et annonce, "on va se faire déchiqueter si on reste ici, baïonnettes aux canons !".
Et nous voila encore face à l'assaut suicide sans préparation d'artillerie contre une ligne allemande reposée. Et c'est parti pour, le massacre gratuit, à croire que les films de la première guerre mondiale ne sont bons à nous ramener que cette image d’Épinal.

Où est la logique militaire de cette attaque si ce n'est encore montrer les pauvres poilus dérouiller, comme dans "au revoir la haut"...

Si l'armée française avait attaqué uniquement comme ça, pensez vous logique que nous ayons remporté cette guerre...?

Auteur :  Jean-Marc Labat [ 22 Jan 2022 12:26 ]
Sujet du message :  Re: Un long dimanche de fiançailles

Le mythe de l'attaque à la baïonnette a la vie dure. J'en profite pour conseiller ce livre qui est fort instructif:

Image

Auteur :  Pierma [ 22 Jan 2022 14:24 ]
Sujet du message :  Re: Un long dimanche de fiançailles

D'après le colonel Goya - dont il faudra que je signale l'ouvrage sur les évolutions de l'armée pendant la Grande Guerre, "les vainqueurs", il me semble - la baïonnette ne représente que 2 à 3% des pertes.

C'est plutôt une arme d'opportunité qu'autre chose. En cas d'attaque à la baïonnette - ce qui suppose plutôt du terrain libre - la troupe la moins nombreuse se débande rapidement, personne ne veut être le dernier embroché ! :rool:

Je crois que c'est dans "Le feu" d'Henri Barbusse (ou dans Genevoix) que le narrateur, la tranchée ennemie prise et "nettoyée", retourne dans ses lignes pour y chercher du matériel et tombe sur son lieutenant, qui reprend son souffle :"J'en ai eu trois en même temps sur le dos. 8-|Dans ces moments-là on devient comme une bête !" (Bon entraînement, j'imagine, et un garçon solide !)

Pendant la Marne, le centre de Foch est enfoncé par une attaque de nuit à la baïonnette sur les campements endormis. Le commandement allemand avait fait retirer les culasses des fusils pour éviter des coups de feu accidentels qui donneraient l'alerte prématurément.

Auteur :  bourbilly21 [ 22 Jan 2022 20:34 ]
Sujet du message :  Re: Un long dimanche de fiançailles

Pierma a écrit :
Pendant la Marne, le centre de Foch est enfoncé par une attaque de nuit à la baïonnette sur les campements endormis. Le commandement allemand avait fait retirer les culasses des fusils pour éviter des coups de feu accidentels qui donneraient l'alerte prématurément.

Oui, c'est l'attaque nocturne de Von Hausen sur Normée et Lenharrée
retirer les culasses, on l'avait ordonné aux troupes de ligne, mais pas à la Garde "qui l'aurait considéré comme un affront"...
Admirable
Relire d'urgence Georges Blond (La Marne)
et aussi Norton Cru (Témoins) pour les légendes colportées de 1418

EDIT : l'autre ânerie, c'est le film avec Cluzet et un clébard sorti vers 2018 et que la télé a montré récemment; la scène de combat de 1418 est totalement débile de fausseté

Auteur :  Nebuchadnezar [ 23 Jan 2022 20:14 ]
Sujet du message :  Re: Un long dimanche de fiançailles

Pierma a écrit :
D'après le colonel Goya - dont il faudra que je signale l'ouvrage sur les évolutions de l'armée pendant la Grande Guerre, "les vainqueurs", il me semble - la baïonnette ne représente que 2 à 3% des pertes.
Bizarrement, Pierma, cela me paraît encore trop. J'avais plutôt lu autour de 1% des pertes, toutes armes blanches confondues, c'est-à-dire en comptant le bâton de tranchées et la pelle aiguisée, chère à Erich Maria Remarque. Dans les tranchées, la baïonnette n'est pas bien vue car c'est l'équivalent d'une lance, à manier dans un espace étroit, et qui nécessite un effort pour être retirée du corps de l'adversaire.

Molitor a écrit :
La scène de l'assaut français est complètement ubuesque. Les lignes françaises se font matraquer par l'artillerie. Les hommes se terrent, on voit des obus qui tombent sur la tranchée et ensevelissent des poilus. Et d'un seul coup, le capitaine sort de son abri et annonce, "on va se faire déchiqueter si on reste ici, baïonnettes aux canons !".
Et nous voila encore face à l'assaut suicide sans préparation d'artillerie contre une ligne allemande reposée. Et c'est parti pour, le massacre gratuit, à croire que les films de la première guerre mondiale ne sont bons à nous ramener que cette image d’Épinal.
Il y a presque la même scène dans Le Der des Der de Tardi. Les soldats sont pris dans une attaque au gaz, et un soldat tente de convaincre son officier que la seule issue est de lancer une attaque.

Cela montre qu'il est assez difficile de représenter cette guerre, et plus particulièrement ses assauts. Si les offensives faisaient gagner quelques kilomètres, c'est que la première ligne des tranchées ennemies était atteinte, et que les combats se déroulaient dans cet espace étroit... en attendant le tir de barrage de l'artillerie adverse.

Auteur :  Lord Foxhole [ 24 Jan 2022 0:15 ]
Sujet du message :  Re: Un long dimanche de fiançailles

Nebuchadnezar a écrit :
Pierma a écrit :
D'après le colonel Goya - dont il faudra que je signale l'ouvrage sur les évolutions de l'armée pendant la Grande Guerre, "les vainqueurs", il me semble - la baïonnette ne représente que 2 à 3% des pertes.

Bizarrement, Pierma, cela me paraît encore trop. J'avais plutôt lu autour de 1% des pertes, toutes armes blanches confondues, c'est-à-dire en comptant le bâton de tranchées et la pelle aiguisée, chère à Erich Maria Remarque. Dans les tranchées, la baïonnette n'est pas bien vue car c'est l'équivalent d'une lance, à manier dans un espace étroit, et qui nécessite un effort pour être retirée du corps de l'adversaire.

Dans un numéro du magazine Guerres et histoire, il me semble qu'il y a eut un petit dossier consacré aux corps francs et à leur équipement...
Paradoxalement, les armes à feu légères étaient privilégiées par rapport aux armes blanches. Le couteau (ou la baïonnette) étant présent « pour la frime » ou tout simplement parce que ça restait un outil bien utile dans certaines circonstances.
Le combat au couteau est quand même un art martial à part entière, qui nécessite du sang froid et pas mal de technique.... Il est douteux que beaucoup de soldats, au 20e siècle, se lançaient dans le perfectionnement individuel pour ce type de combat, plutôt périlleux.

Auteur :  bruyerois [ 24 Jan 2022 17:08 ]
Sujet du message :  Re: Un long dimanche de fiançailles

Dans les années 80, un sous-lieutenant nous avait dit:
"Si vous êtes obligés de combattre à la baïonnette, c'est que la situation est sacrément merdique.
Nous n'avions aucune formation hormis celle qui consistait à éviter d'embrocher quelqu'un par accident.

Auteur :  Pierma [ 24 Jan 2022 19:36 ]
Sujet du message :  Re: Un long dimanche de fiançailles

bruyerois a écrit :
Dans les années 80, un sous-lieutenant nous avait dit:
"Si vous êtes obligés de combattre à la baïonnette, c'est que la situation est sacrément merdique.
Nous n'avions aucune formation hormis celle qui consistait à éviter d'embrocher quelqu'un par accident.

Sauf erreur, vous devez parler de la baïonnette sur un FAMAS ? (Cette arme en était munie, ce qui peut laisser perplexe...) Ou c'était sur un fusil MAS, plutôt !

Auteur :  bruyerois [ 25 Jan 2022 14:06 ]
Sujet du message :  Re: Un long dimanche de fiançailles

Pierma a écrit :
bruyerois a écrit :
Dans les années 80, un sous-lieutenant nous avait dit:
"Si vous êtes obligés de combattre à la baïonnette, c'est que la situation est sacrément merdique.
Nous n'avions aucune formation hormis celle qui consistait à éviter d'embrocher quelqu'un par accident.

Sauf erreur, vous devez parler de la baïonnette sur un FAMAS ? (Cette arme en était munie, ce qui peut laisser perplexe...) Ou c'était sur un fusil MAS, plutôt !


Excusez mon imprécision.

La remarque de l'officier , nous a été faite durant les classes avec le MAS (en 1986).
Avec le Famas; la baïonnette servait pour la "parade". et pour la garde.
De garde, nous avions cette arme au côté sans formation. En cas d'agression, je ne sais pas qu'elle aurait été les conséquences de son usage.

Cordialement

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