Oui, c'est brouillon ; comme tout le reste...
Mais Scott pourra toujours dire que son film n'est pas un documentaire mais seulement le reflet artistique de sa vision d'un homme, d'une époque, d'une relation entre deux êtres.




Oui, un bel hommage (un peu trop copié-collé à mon goût) à Gérôme et à son "Bonaparte devant le Sphinx".
Pour rester en Egypte, il y aussi la scène fortement inspirée de "Bonaparte devant les pyramides, contemplant la momie d'un roi, 1798", de Maurice Orange.

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

C'est intéressant ces rappels que vous faites sur les tableaux de Napoléon (également sur l'incendie de Moscou, la scène aux Cinq-Cents, le sacre et j'en passe), un peu comme si ceux-ci avaient constitué une source première pour le réalisateur - oubliant les autres... - et jalonnant son oeuvre comme une galerie de portraits un peu mal articulés avec les réalités, le seul fil conducteur de tout ceci étant sa relation avec Joséphine.

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

Quelques plans à Moscou ou lors de la retraite de Russie me font également beaucoup penser à certaines œuvres de Vasily Vereshchagin.
Tableau majeur repris aussi : le Sacre de David. Scott, si je ne m’abuse, comme l’avait fait son illustre prédécesseur, commet la même inexactitude ; la plus célèbre en fait : la présence de Laetizia. N’est-ce pas alors afficher de manière assumée sa volonté de s’inscrire dans la lignée des artistes de l’époque qui eux aussi ne présentaient pas au public la réalité des faits mais très souvent une vision toute personnelle (et en accord avec les directives de leurs commanditaires) ?
Ce parti pris est en soi tout à fait respectable et compréhensible. Le résultat, par contre...

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Pour le couronnement, c'est effectivement Napoléon qui avait demandé que sa mère y figure.
(Elle qui aimait tant Joséphine ! )

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

A propos du Sacre et des absents/présents, on peut citer le général de couleur Dumas.
On peut s’interroger sur un tel choix de la part de Scott. Pied de nez du cinéaste à la politique discriminatoire vis à vis des noirs et gens de couleurs appliquée en France dans le prolongement du rétablissement de l’esclavage ?
A noter que Dumas apparaît également grâce à l’imagination fertile de Scott aux premières loges du coup d’état de Brumaire, alors qu’au même moment, écarté par Bonaparte de la campagne d’Egypte, il était prisonnier des Napolitains.

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Effectivement cette présence de Dumas m'avait aussi surprise - bien noir pour un mulâtre au passage... -, puisque depuis la campagne d'Égypte il était en disgrâce. Selon son fils parce qu'il aurait fait comprendre à Napoléon qu'il suivrait toujours les intérêts de la France avant ceux de Bonaparte.
Je ne sais pas si c'est un pied de nez du réalisateur, tant ses choix se révèlent compliqués à comprendre (vade-mecum à sortir prochainement ou réponse dans la version longue ?).
Effectivement, David a aussi falsifié les réalités historiques en fonction de motivations essentiellement politiques. Quelles sont celles de Scott ?

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine