Pour répondre à Savinien (bonsoir !), je vais me citer moi-même (désolé !) :
"
Il faudrait que je revoie tous les autres films déjà cités dans ce fil, mais il me semble qu' Hollywood, à travers ses films, et dont certains des réalisateurs ou scénaristes ont directement participé à cette guerre (Oliver Stone et ses 2 films, le scénariste de hambergur Hill, je ne sais plus son nom) a essayé de déresponsabiliser collectivement les vétérans de l'échec de Etats-Unis dans cette guerre. Le soldat machine à tuer, ou basculant dans la folie collective, divisions, tensions et injustices sociales...
Peut-être aussi à exorciser le traumatisme, encore présent aujourd' hui, de tout une nation "
Je disais donc, (page précédente), que Hollywood, par cette série de films, abordant la Guerre du Vietnam sous des angles différents, entendait, non pas héroïser les vétérans, mais visait une sorte de réhabilitation de ces soldats auprès des Américains qui ont souffert comme jamais des pertes en vie humaines de leurs enfants, et qui ont très mal accueilli ces vétérans.
Déresponsabilisation collective donc, folie mécanique dans laquelle le soldat ne peut que tomber, ou parfois résistance à la brutalité absurde des plus braves, pour que les valeurs universelles, portées par la Première Puisance sorten en sortent indemnes.
Si bien que la dimension psychanalitique de ces quelques films, résiderait, selon moi, mais ce n'est que mon avis, dans l'acceptation par le public américain, de ses anciens combattants, à un exorcisme de sa propre haine envers ses guerriers vagabonds, en même temps que ce public se réapproprie dans un élan patriotique son armée, qu'il en soit de nouveau fier.
Il n' y a qu' à voir la différence de traitement entre les films de guerre sur la DGM et ceux du Vietnam. Les premiers s'inscrivent dans le "genre" film de guerre : actes de bravoure, héroîsme des bons, reconstitutions historiques, et pas un vision sociale, humaine et critique.
A partir de 1986 / 1987, de nombreuses productions virent le jour sur la guerre du Vietnam. Ce n'est pas un hasard et cette abondance de films incite à les considérer, chacun à leur manière, comme un message global à décrypter : quelle est l'intention de ce film ? Que veut-il montrer ? Quel besoin a-t-on éprouvé à cette époque-là de produire ces films-là, qui de toute évidence, ne s'inscrivent pas dans la tradition du film de guerre classique.
Voilà ce qui peut conduire à rechercher ensuite, une visée psychanalitique à toutes ces productions....