Les sources, en particulier pour l’organisation politique, sont écrites (l’oral ne remonte guère beaucoup plus loin que le XVIIe, au mieux, via les généalogie héroïques).
Or pas d’écrit, les sources exclusivement allogène, arabes en particulier pour le moyen-Age. D’où les royaume du sud Saharien ou des côtes de la mer Rouge mieux connus, … et tout le reste inconnu. Ce qui ne veut pas dire, comme tu aimes à la croire, qu’il n’y avait rien que deux trois sauvages primitifs…
Seconde origine des sources : les colonisateurs européens. Et là aussi, disparités géographiques et irrégularité chronologique. Ils nous permettent de jeter de petits coups d’œil, mais l’immense Afrique reste tout simplement… inconnue. L’essentiel des sources proviennent du XIXe colonial, en dépouillant les rares récits des explorateurs et surtout des administrateurs européens.
Resterait l’archéologie.
Lespagnol a écrit :
Quelques chose démontre cela, c'est la faiblesse des traces archéologiques en Afrique NOIRE
Double manipulation :
- d’une part, encore et toujours, réduction de la portée de la trace archéologique : dans ton esprit, uniquement architecture de pierre visiblement… Or l’Afrique use du bois, primitif. Qui laisse peu de traces, surtout sur des terres acides. Tout le reste (architecture de bois, céramique, art, etc. que tu juges visiblement comme quantité négligeable).
- D’autre part, tu aimes à interpréter la rareté des fouilles comme une preuve de l’absence de traces archéologiques… hum… Tu es parvenu à déniché une malheureuse page de publication archéologique, sur l’ensemble du continent, du néolithique à l’industrialisation. Waouh, ça c’est une archéologie poussée ! Ben, oui, bienvenue en Afrique, l’archéologie en est à ses balbutiements, donc les fouilles sont rares (en dépit des efforts récents), isolées, avec peu de sites contemporains à mettre en relations.
Résultat de courses : tu aimes à faire croire que l’absence de sources (et non le silence des sources) est un critère…
Tu donnes des exemples d’états africains puissants, c'est bien, mais surtout pour mettre l’accent sur leur disparition. Preuve de la vitalité des relations politiques interafricaines ! De même, tu insistes sur l’esclavagisme. Et après, tu oses douter de l’existence d’infrastructures économiques efficaces ?
L’Afrique à la veille est aussi riche, structurée et pleine de vie que le reste du monde…
Je m’amuse de ton expression « jusqu'à l'Age du Fer est EXTREMEMENT intéressant mais après » … ben après c’est l’arrivée des Européens et la disparition des états autochtones… l’Age du Fer africain dure jusqu’à l’apparition de l’écriture, c’est à dire la conquête après 1800 pour donner une date… Oh ? Plus de « vide » tout à coup !
J’aime beaucoup aussi l’expression « les Français pacifiant le tout »…
no comment…
Quand au critère de la conquête européenne, rappelons que l’Inde fut aussi conquise, la Chine n’échappa au démembrement que pas miracle, etc. Présenter la puissance militaire comme le nec plus ultra d’une civilisation… discutable… D’ailleurs, puisque seul cet aspect d’une civilisation a grâce à tes yeux, je t’invite à te renseigner sur les structures militaires de ces petits royaumes, comme le Dahomey ou les Ashanti à la veille de la colonisation. J’ai le souvenir (anciens certes…) de pages très surprenantes à ce sujet dans les premiers chapitres de M’Bokolo,
Afrique noire, Histoire et Civilisation. XIXe-XXe siècles, 1993.
C’est tout à fait le genre de discours européano-centriste niant l’historicité des sociétés africaines qui a provoqué en réaction la vague africano-centriste, tout aussi grotesque à mon goût (Diop en tête), l’une et l’autre école usant et abusant au passage de l’assimilation de l’Afrique aux Noirs, de leur rapport avec les Blancs, et donc au final l’un et l’autre apôtres du racisme au nom de la supériorité présumée de l’un sur l’autre, et l’un comme l’autre faisant preuve d’une mauvaise foi accablante…
Dernière remarque concernant la méthode "Lespagnol". Arriver sur un forum en ouvrant un sujet en avouant son ignorance (existe-t-il etc.), puis utiliser cette soi-disante question pour avoir une scène où déblatérer ses convictions en se présentant comme celui qui connaît la réponse ou mieux, la "réalité". Bref, faire les questions et les réponses… Et tout est bon pour arriver à ce résultat : ainsi, une tentative ratée vers la négation de la domestication (but originel de ce fil visiblement oublié) aboutit une nouvelle fois comme par hasard à un soi-disant constat général d’incapacité africaine…