Alfred Teckel a écrit :
Le coup du blanchiment de la peau ne participe pas, à mon sens, à une logique "les Noirs sont laids par rapport aux Blancs".
Je ne crois pas, d'ailleurs que ce canon ait pour origine la colonisation.
Dans le monde entier, le teint claire a toujours été signe de richesse car il montre que l'on n'a pas besoin de sortir travailler au soleil. L'exception viendrait plutôt des Occidentaux qui, dans les années 30, ont décrété que partir s'exposer volontairement au soleil et en ramener une peau hâlée est un signe de richesse (relative), de santé et de beauté.
Un hadith parle d'un Noir, proche de Mahomet, et dont le visage devenait blanc lorsqu'il priait.
Alfred Teckel a écrit :
Je me demande franchement si le plus grand traumatisme est celui de la colonisation ou celui de l'esclavage. Car finalement et de façon curieuse, la colonisation commence peu ou prou quand l'esclavage cesse...
Il n'y a rien de curieux : un des objectifs revendiqués de la colonisation était justement de libérer les populations de l'esclavage, après avoir supprimé celui-ci dans le monde occidental.
La question à poser est surtout la suivante : y a-t-il un traumatisme africain lié à l'esclavage en dehors bien sûr, de celui des Noirs américains ?
La question a certainement déjà été débattue sur ce forum, mais rappelons la position d'O. Pétré Grenouilleau, qui me semble parfaitement justifiée. Les peuples africains ont été acteurs des traites. De plus, celle-ci, ramenée à la surface et la durée, a eu un impact forcément limité sur la démographie globale du continent (elle a pu en avoir dans des régions délimitées).
En outre, on peut ajouter que l'esclavage a survécu dans certains pays et n'a été aboli officiellement que récemment (au Soudan, la dernière loi date de 2004...).