Pierma a écrit :
En moyenne les résultats ont été plutôt satisfaisants au niveau des lieutenant-colonels qui ont pris la tête d'un régiment. Mais il faut tenir compte du fait que cette disposition nait dans un contexte particulier : dans l'Ancien Régime, l'accès au grade de colonel leur est interdit, il est réservé aux nobles. Ceux-ci ayant émigré, on a donc une pépinière d'officiers parfaitement compétents pour ce poste, dont les capacités ont été brimées jusque-là, et qui sont logiquement favorables à la révolution qui leur permet de faire valoir leur talent.
Ils se révèlent rapidement compétents et énergiques.
un bon exemple est Davout, lieutenant-colonel des volontaires de l'Yonne, qui n'hésite pas à faire ouvrir le feu au canon sur les tentes de l'état-major de Dumouriez, dont l'attitude lui semble plus que suspecte - Dumouriez est de fait en train de passer à l'Autriche. Pas de demi-mesure !
Il me semble qu'en 1789, l'essentiel des officiers français est d'origine noble et que les non-nobles, issus du rang par le mérite, ne peuvent dépasser le grade de capitaine. Le grade de colonel par contre n'est en vérité accessible qu'à une petite partie de la noblesse, celle qui dispose des leviers de cour suffisants, la haute noblesse, mais aussi la "néo-noblesse" financière. Davout est d'origine noble, comme Dumouriez d'ailleurs ou encore Bonaparte.