CEN_EMB a écrit :
ALEXANDRE 1ER a écrit :
La seule riposte de l'infanterie face à une charge est un tir intensif pour diminuer les nombre de cavaliers mais surement pas pour arreter une charge qui est toujours irresistible( par ex la redoute de Borodino) Un cavalier peut parcourir 5/600m au galop pendant que le fantassin recharge son fusil, c'est trop rapide.
C'est faux bien entendu. Le poitrail d'un cheval est toujours battu par la pointe d'une baïonnette, et aussi par une balle de fusil. Une infanterie organisée en ligne ou en carré, prête à recevoir la charge, est inentamable par la cavalerie. Celle-ci ne peut espérer vaincre qu'une infanterie qui n'est pas formée (en colonne de marche par exemple) ou qui est désorganisée (suite à une action de combat ou par le tir de l'artillerie).
Croire le contraire est penser que les mythes hollywoodiens sont la réalité. Et c'est à se demander pour quelle raison les cuirassiers de Ney n'arrivent pas à entamer la "thin red line" britannique à Waterloo...
CEN EMB
Complètement, je rajoute que la période qui voit se développer les formations d'infanterie mêlant piquiers et arquebusiers, les fameux tercios, est celle où la cavalerie voit de développer l'emploi du pistolet. La charge de cavalerie devient très différente, virevolte autour des carrés en déchargeant les armes à feu afin de tenter de les entamer.
Plus généralement les charges de cavaleries sont toujours meilleures en manoeuvres de contournement que de façon frontale. La période du Moyen Âge est singulière à ce tire puisque les troupes de fantassins sont plus négligées jusqu'au XIIIe-XIVe d'autant que le développement, suivant Végèce, se fait surtout en ordre mince. Les charges de cavalerie frontale contre des piétons mal équipés et peu motivés se finissaient mal pour ces derniers. Par contre toutes les charges qui ont eu lieu contre des formations denses, décidées, voire fortifiées derrières des fossés et des pieux ont été des désastres pour la cavalerie. Courtrai, Crécy, Azincourt, Bannockburn... en attestent.