Brennus a écrit :
Citer :
Quand on ne respecte pas la dignité humaine dans une guerre.
vous m'avez arraché un rire.....
J'aimerais que l'on me cite UNE guerre à travers toute l'histoire qui aurait "respecté la dignité humaine". La définition d'une guerre, ce n'est pas justement la négation de la dignité humaine? (dans la mesure où le but est tout de même d'aller tuer le plus d'ennemis possibles jusqu'à ce qu'ils se rendent. Et quand on légalise le meurtre, la dignité humaine, on s'asseoit dessus bien confortablement.
Ne me prenez pas au mot. Quand je dit "respecter la dignité humaine" je parle du concept d'éthique militaire. Le respect du combattant, se tuer entre humain, certes, mais dans la dignité, dans l'honneur guerrier, avec des valeurs, sans lâcheté. Vous comprenez ce que je veux dire ?
Brennus a écrit :
Citer :
- Les Mongols évitaient les batailles rangées et préféraient feindre l'ennemi en faisant des fausses retraites pour l'attirer dans un endroit propices à un anéantissement, loin de ses bases.
- Le fait de ne pas déclarer la guerre et d'attaquer par surprise. Par exemple Hitler ne déclarait jamais la guerre et attaquer toujours les pays par surprise. Même les pays neutres.
- Ne pas porter d'arme ouvertement et de ne pas avoir de signe distinctif fixe et reconnaissable à distance (par exemple : une tenue militaire). Pour ça il n'y a que les guérillas
- Ne pas respecter les trêves ou les traités. Comme par exemple l'offensive du têt.
- Massacrer les civils et les prisonniers pour terrifier l'ennemi. Ce qui a pour effet de soumettre plus facilement les prochains ennemis.
aucun de ces points n'est propre à la guérilla....
J'ai jamais dit que c'était de la guérilla pur, j'ai dis "les techniques fondamentales de la guérilla", en fait pour dire "ce qui se rapproche grossièrement de la guérilla". Des armées régulières pratiquant des techniques fourbes.
Brennus a écrit :
- Les Mongols avaient aussi une cavalerie lourde afin d'achever l'ennemi. en outre, ils se battaient bien en bataille rangée, mais évitaient le corps à corps, préférant désorganiser l'ennemi, et notamment briser leurs formations, en le harcelant sans cesse.... Mais ce n'est pas une guérrilla: on a affaire à une armée gigantesque très bien organisée et hiérarchisée, avec une logistique impressionnante et dont le but est la conquête, donc d'occuper le terrain. Ils ont d'ailleurs vaincu toutes les armées régulières qu'ils ont croisés, des armées chinoises aux chevaliers teutoniques en passant par les divers Etats musulmans.
Oui c'est vrai !
Brennus a écrit :
En outre, très peu de guerres ont en fait été menées en belles batailles rangées bien équitables en mode "messieurs les anglais, tirez les premiers". C'est un fantasme. Les batailles rangées sont rares dans l'histoire. Au Moyen Age, l'essentiel des opérations consistent en des "chevauchées" destinées à ravager les terres ennemies, à prendre et saccager ou occuper les châteaux.... les forces étant souvent déséquilibrées, on cherche à éviter la bataille rangée, coûteuse en hommes et dont l'impact psychologique peut être énorme (on considère que la bataille rangée est un jugement divin).
Vous trouvez que c'est rare ? ça doit être ma vision
Parce que moi quand on prononce le monde "guerre", je pense aux batailles de :
- Alexandre le Grand.
- Hannibal.
- Frédéric II.
- Napoléon.
...
Des batailles au face à face, dans le bon ordre, globalement dans les normes.
Brennus a écrit :
Les guerres manœuvrières des XIXème et XXème sont un perpétuel jeu du chat et de la souris, où l'on cherche et tape sur les points faibles, où l'on cherche à cacher les préparations des opérations, à encercler l'ennemi plutôt que de l'affronter.....etc. Pas si différent des fuites simulées (aujourd'hui on appelle plutôt ça "retraite tactique") des mongols....
"retraite tactique"
je ne connaissais pas ce mot ! D'accord je veux bien admettre que c'est quand même globalement une tactique militaire. Je dois admettre que ceux qui suivent les fausses retraites sont aussi fautifs, ils n'ont qu'a être moins naïfs sur le champ de bataille. Ils ont un choix. La surprise n'est pas totale.
Brennus a écrit :
- Ne pas déclarer la guerre et attaquer par surprise n'a pas, comme votre exemple l'illustre très bien, de rapport avec la guérilla.
J'ai dis ça parce que ça me fait grossièrement penser aux embuscades.
Brennus a écrit :
- Pour les uniformes et les armes, là je vous le concède encore que pendant longtemps, il n'y avait pas d'uniformes, l'équipement des soldats était disparate et le port d'armes fréquents dans certaines catégories de population. La distinction civils/militaires n'est nette qu'à partir de l'époque moderne.... et comme vous citez les mongols comme exemple.
Merci
Brennus a écrit :
- Ne pas respecter les trêves et les traités, c'est très fréquent dans toute l'histoire des guerres..... l'armée américaine par rapport aux amérindiens s'était fait spécialiste du non respect des traités.... pourtant c'étaient justement les amérindiens qui menaient plus ou moins une guérilla.
- Massacrer/torturer/violer l'ennemi, civils comme militaires, est une horrible constante de l'histoire guerrière de l'humanité. la guerre propre, ça n'existe pas. Au-delà des aspects psychologiques utilisés sciemment, la guerre est en général un déchaînement de violence difficile à contrôler: quand on craint la mort et d'atroces souffrances, et celles de ses camarades ou de ses proches, qu'on est soit même contraint d'infliger la mort et d'atroces souffrances à ses congénères, les barrières et inhibitions morales tombent, nos repères moraux (ne pas tuer, ne pas faire à autrui ce qu'on ne voudrait pas qu'on nous fasse, respecter la vie) sont vidés de leur sens: à partir de là, il n'y a quasiment plus de limites, plus d'empathie ni de compassion. C'est un mécanisme psychologique qui est finalement terriblement logique: quand on a commencé à commettre des actes (par la force des choses) moralement répréhensible, on ne peut revenir en arrière psychologiquement, sinon, on ne peut plus justifier lesdits actes.
Oui effectivement... les massacres et les non-respects des trêves sont tellement fréquents. On peut pas dire que ça compte vraiment.