Lord Foxhole a écrit :
Adrian a écrit :
Oui il est vrai que les guérilleros ont reçu le soutien de plus grands qu'eux mais êtes-vous sur que ce soit la raison majeur de leur succès ? Je crois qu'à partir du moment où l'occupant est vraiment impopulaire et que l'occupé est décidé à se battre jusqu'au bout, l'occupant est en désavantage.
En ce qui concerne le Vietnam, on sait que le Nord-Viêt Nam n'aurait jamais su tenir tête aux États-Unis s'ils n'avait pas eu le bloc communiste derrière lui....
L'importance de l'aide apportée par l'URSS (en passant par la Chine, qui prélevait sa part sur les marchandises) a été colossale.
Ceci dit... Oui, bien sûr, la question de la motivation, du moral, de la motivation, jouait un rôle majeur....
Chez les Américains, la plupart des militaires ne voyaient pas la nécessité d'aller mourir dans un trou perdu de l'Asie, en tentant de sauver une baraque de planches pourries (parce que le régime du Sud Viêt Nam, de toute façon, n'était
pas une vraie démocratie).
Compte-tenu des moyens écrasants mis en oeuvre par les Américains, ils pouvaient écraser la guérilla Viet-Cong bien sûr (il suffit de voir ce qui s'est passé au moment de l'offensive du Têt) et le Vietnam du Nord tout autant.
Mais les Américains avaient décidé de ne pas pénétrer au Nord-Vietnam, qui est resté un sanctuaire pendant toute la guerre. Même l'offensive aérienne, avec des tonnages de bombes supérieurs à la SGM ne visaient pas Hanoï, qui aurait pu être rasée en une nuit.
Dans ces conditions, jamais les Américains ne pouvaient gagner la guerre : leur stratégie se fondait dès le départ sur l'idée de décourager l'adversaire par le niveau de ses pertes, hors les communistes étaient prêts à tenir quel que soit le niveau des pertes.
Un géant entravé : par exemple, jamais les Américains n'ont pu réussir à couper les infiltrations du Nord vers le Sud : la piste Ho Chi Minh, par le Cambodge, n'a jamais cessé de fonctionner, et elle n'amenait pas que du soutien à la guérilla Viet-Cong, quasiment détruite par les opérations "search and destroy", ce sont en fait des unités entières de l'armée du Nord qui descendaient attaquer le sud.
Citer :
Par contre, du côté des Communistes, tout le monde était d'accord : on était prêt à se battre, jusqu'au dernier Vietnamien s'il le fallait...
Ce facteur explique le succès de nombreuses guérillas jusqu'à très récemment : ils sont prêts à se battre dans la durée, alors que les puissances occidentales doivent tenir compte d'une opinion publique qui n'accepte pas des pertes lourdes très longtemps.