Je relisais le livre intitulé La tragédie de Tsoushima de A. Novikov-Priboï (Payot 1934) qui relate à la fin de son livre que les prisonniers faits par les Japonais furent bien traités et les officiers purent rentrer en Russie à la condition qu'ils ne porteraient pas les armes dans cette guerre.

Il semble que les prisonniers allemands faits par les Japonais en 1914 furent aussi bien traités.

Il n'en n'est pas de même lors du second conflit mondial où les exactions japonaises vis à vis des prisonniers alliés furent plutôt la règle.

Je cherche à savoir quel est la raison de ce changement d'attitude.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Sans connaître le sujet, je dirais qu'en 35 ans, il y a probablement eu exacerbation du nationalisme japonais ? Instillation du mépris envers les "lâches" qui se rendent notamment.

Peut-être/sûrement aussi la guerre contre la Chine, où les crimes ont été nombreux voire systématiques contre les Chinois. Soit la guerre a exacerbé le mépris de l'autre, soit il existait déjà avant et s'est aggravé.

J'ai aussi trouvé ceci : https://books.openedition.org/pumi/5258?lang=fr
Je n'ai survolé que le début, mais à partir du début des années 1930, le système éducatif devient ultra-nationaliste. J'imagine qu'on n'enseigne pas aux petits Japonais à respecter les étrangers, surtout s'ils sont ennemis !

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Le secret de la tactique, c'est dix contre un, et par derrière ! Tout le reste n'est que littérature.
(un professeur de l'Ecole Supérieure de Guerre, années 30)

Comme le mentionne BiblioEdualk c'est notamment le nationalisme exacerbé et la déformation d'anciennes traditions (notamment du Bushido) qui conduisirent aux atrocités du second conflit mondial.

Il y a peut être aussi, au début du XIX éme siècle, une certaine prudence dans l'attitude du gouvernement japonais, qui ne souhaite pas se mettre l'opinion publique à dos, et particulièrement leurs précieux alliés anglais.
Rétrospectivement en 1905 l'empire du soleil levant fait encore un peu figure de nouveau venu sur la scène internationale. Tous le monde ne le prend pas forcément au sérieux (notamment le tsar, qui subira de plein fouet son erreur...). Contrairement à ce qui se passera dans les années 30 les politiciens et notamment les diplomates ont leur mot à dire et la diplomatie fait partie de leur champs d'action. De toute façon je n'ai pas entendu parler d'une quelconque volonté des militaires de mener une guerre de haine à l'époque. Autant de raison pour être alors prudent.

On notera que nul besoin de nationalisme exacerbé pour que l'armée se batte courageusement car les divers récit de la guerre Russo-japonaise montrent bien la surprenante capacité de sacrifice du soldat japonais si nécessaire.