Pour la protection du souverain, la maison militaire du roi disposait d’une garde intérieure, représentée notamment par les gardes suisses, et d’une garde extérieure assurée par les gardes-françaises. Créées par Marie de Médicis, elles constituaient un régiment d’élite qui avait le pas sur les autres régiments.
Les officiers, appelés commensaux du roi, jouissaient du droit de committimus permettant de plaider devant la Cour des Requêtes du palais, devant le Parlement ou devant tout autre tribunal spécial. Le régiment avait l'insigne privilège de pénétrer en premier dans la place forte assiégée lors d’une reddition et formait brigade avec les Gardes suisses. Chaque année au printemps, le roi passait en revue les deux régiments de la capitale, dans la plaine des Sablons.
Mais à partir du milieu du XVIIIe siècle, le régiment procède souvent aux tâches de surveillance de Paris, réglant ainsi la circulation des carrosses pendant les soirées à l’opéra…
En mai 1788, ce sont encore les gardes-françaises qui arrêtent Goislard de Monsabert et Duval d'Esprémenil, les deux meneurs de la Fronde parlementaire.
A la Révolution, le régiment pactise rapidement avec le peuple de Paris.
Supprimé, le régiment est remplacé par la Garde Nationale.
Ah j'oubliais, c'est aussi un capitaine des gardes-françaises qui a lancé le fameux : Messieurs les Anglais, tirez les premiers, à Fontenoy.
http://www.passion-histoire.net_ ... php?t=6097C'est aussi à partir de cette fameuse bataille que les gardes-françaises ont pour colonel le fameux maréchal de Biron, extrêmement populaire parmi la troupe. (Son hôtel particulier est maintenant le musée Rodin à Paris).
Voici quelques images :
>> ici <<Il existe un excellent livre sur ce régiment :
LACOLLE, Capitaine Noël, Histoire des Gardes-Françaises, Paris, 1901.