Dédé a écrit :
Pour dire que le situer dans l'éventail gauche-droite est de toutes façons vain.
C'est vrai ! comme en France, on est souvent binaire dans les jugements, on place l'anarchisme à gauche. Je n'en suis pas convaincu
Mis à part la dimension sociale, il n'y a rien de commun entre l'anarchisme et le marxisme voire le socialisme modéré ! C'est autre chose
Dédé a écrit :
L'anarchisme se situe, selon moi, dans une autre dimension que la dimension politique habituelle. Car une de ses sources est dans le rejet de l'idée même de politique, souvent paradoxalement parce que la politique n'est jamais ce qu'on devrait en attendre.
Ce n'est pas la politique qu'ils rejettent, au contraire, c'est l'état. Pour eux l'état est forcément mauvais, car oppresseur avec sa police et son armée. En outre, il était au service des puissants et son gouvernement ne représentait pas vraiment le peuple. Ils avaient un projet politique avec eux, projet qui a varié dans le temps (pas sûr que le projet de Proudhon soit le même que celui d'un Bakounine) et souvent ce projet rejetait l'état pour se concentrer sur la coopération économique mais aussi politique. Une forme d'autogestion.
Dédé a écrit :
Il ne s'agit pas de "provoquer ou faire chic" (expression bien méprisante), mais de traduire ce rejet de la politique, dans un éventail allant du nihilisme à la violence extrême, en passant par le je-m'en-foutisme. Ce qui n'empêche pas l'individu qui est dans cet état d'esprit d'être un citoyen, par ailleurs, et de militer dans des associations à but social ("de gauche" ?) ou, disons, conservateur ("de droite" ?) avec tous les guillemets et points d'interrogation que vous voulez.
L'anarchisme, qui prônait la suppression de l'état, a été parmi les principaux mouvements réprimés dans l'histoire. Babeuf, âme de la conjuration des Egaux a fini sur la guillotine et si Un Proudhon ou un Fourié sont morts de mort naturelle, la répression des autorités a fait que le mouvement a mis la violence comme moyen de Lutte. C'est souvent le cas chez les anarchistes russes ou espagnols voire italiens En France on a eu un courant, très minoritaire, qui a prôné "La propagande par le fait" ce fut le cas d'un Ravachor,Émile Henry et d'un Auguste Vaillant, tous trois condamnés à mort et guillotinés Or à cette même époque vivait un Octave Mirbeau, qui se disait anarchiste !
Et oui, hors les anarchistes révolutionnaires, il existe des anarchistes "mondains"
Oh! ce sont souvent des personnages très respectables, un Michel Zévaco, un François Béranger, un Léo Ferré voire un Georges Brassens se disaient anarchistes, mais leurs convictions relevaient elles de la pensée anarchistes ? Pour certains j'en doute ! Cela oscillait plutôt entre le jem'enfoutisme et une vision" intellectuelle de l'anarchisme ! rien à voir avec une Louise Michel ou une Rirette MaitreJean !