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Peut-être que De Gaulle se reconnait davantage dans le Barrés post-guerre plus vraiment xénophobe, c'est à dire un Barrés ayant la volonté d'un rapprochement entre la France et l'Allemagne et entre l'orient et l'occident.
Tout à fait. Et n'oublions pas que celui qui fut auparavant un candidat antisémite n'hésite pas à faire l'apologie des juifs morts pour la France et prend à rebours la pensée de Maurras dans Les Familles spirituelles de la France, où il place aussi bien les socialistes que les juifs. C'est bien pour cela qu'il peut y avoir des rues Barrès mais non des rues Maurras en France. C'est aussi ce qui fait que l'adjectif barrésien ne veut pas dire grand chose pour qqun qui a commencé socialiste et siégeant à l'extrême-gauche pour devenir antisémite ("Que Dreyfus est capable de trahir, je le conclus de sa race") et anti-moderne avant de finir républicain conservateur et nostalgique.
J'ai appris depuis que De Gaulle avait énormément apprécié le
Barrès par lui-même de Domenach (qui a succédé à Mounier à la tête d'
Esprit ) mais on se doute que la lecture de JM Domenach de Barrès est marquée par le personnalisme de Mounier et n'a rien de nationaliste : il écrit en 1954 un article sur les contradictions du nationalisme chez Barrès.