Les rites funéraires constituent une caractéristique de la civilisation des steppes eurasiatique (indo-européenne, turque, et mongole).
Iaroslav Lebedynsky a écrit :
Les nomades
... les plus grandes similitudes concernent, à quelques exceptions près (certains peuples turcs pratiquaient l'incinération) l'architecture et les rites funéraires. Le mode de sépulture dominant à toutes les époques était l'inhumation sous tumulus (les fameux "kourganes" qui parsèment la steppe), avec le dépôt dans la tombe (et parfois l'exposition à l'extérieur du kourgane) de chevaux, la mise à mort d'un "personnage d'accompagnement" pour un haut personnage, l'automutilation lors du deuil... Des statues liées aux cultes funéraires ou aux cultes des ancêtres (...) ont existé, sous des formes presque identiques, chez les Scythes et de nombreux peuples turcs. Il est difficile de dire dans quelle mesure tout cela reflète des conceptions semblables de l'au-delà, mais le fait est qu'un Scythe contemporain d'Hérodote n'aurait pas été complètement dépaysé aux funérailles d'un grand chef mongol du XIVe siècle décrites par Ibn Battuta.
Au sujet de la position dans laquelle les défunts étaient inhumées, celle-ci a varié suivant les époques, sans qu'on puisse trouver d'explication. On peut distinguer les différentes sous-cultures suivant ces dispositions.
Ainsi, les Cimmériens étaient placés couchés sur le dos ou en position recroquevillées. Les Sauromates étaient enterrés tête à l'ouest, les Sarmates tête au sud, sauf durant leur dernière période où ils étaient enterrés tête au nord.