Goya a écrit :
Kevin_scaevola a écrit :
Et puis, certains vases que nous sont parvenus, à caractère quelque peu "lascif", représente certaines scènes de l' "amitié" entre soldats grecs.
Peut-on déduire de ces quelques trouvailles que la pratique était généralisée ?
Je n'ai pas dit que la pratique était généralisée partout, bien au contraire ! Dans certains milieux, surtout pauvres, l'on ne pouvait pas se permette de se "laisser aller", tout simplement car l'artisan ou le fermier lambda avait du travail toute la journée ! Mais dans le cadre militaire... je suppose qu'il y a du y avoir quelques récalcitrants, mais on peut sans grand danger affirmer que la plupart des soldats avaient affaire à des relations telles: comme je l'ai déjà dit, l'éraste, le plus âge des 2, transmettait son savoir au plus jeune des 2, l'éromène, qui écoutait, puis le "remerciait"... Tout ceci, bien que très étrange pour nous, européens du XXème siècle, était bien entendu totalement assimilé par la culture grecque, et en faisait partie depuis des siècles déjà.
Goya a écrit :
Kevin_scaevola a écrit :
Pour la petite histoire, ces vases, retrouvés dans le Sud de l'Italie, ont été interdits d'accès aux femmes et aux hommes de moins de 21 ans, jugés trop "graveleux" et impudiques, et ce jusqu'en 1945 !
Proximité du Vatican oblige !
Bien sûr ! mais j'ai mal formulé ma phrase. Ces vases étaient en fait interdits à toutes les femmes, et aux hommes de moins de 21 ans. Ce détail éclairé, je suis d'accord avec vous, ce qui montre que cette facette de l'histoire grecque choquait encore davantage les habitants du XIXème siècle que nous autres, du XXème, et maintenant XXIème... à moins que quelqu'un ici ait 106 ans ou plus, mais j'en doute !
Goya a écrit :
Kevin_scaevola a écrit :
De plus, les relations sexuelles rapprochaient encore les 2 soldats (ou davantage), et cela convenait parfaitement aux généraux, qui n'avaient d'autre souhait qu'une forte "solidarité" entre soldats, qui se traduiraient (théoriquement) par un renouveau combatif à la guerre.
N' y avait-il pas un risque au contraire qu'ils ne préfèrent l'amour à la guerre ?
A partir du moment où le soldat s'étant engaé à la défense de sa patrie, il avait à combattre, et, à part quelques cas particuliers, la patrie primait sur les sentiments personnels. De plus, il y avait bien entendu des punitions pour les soldats grecs, pas aussi draconniennes que celles des Romains, mais qui pouvait aller jusqu'au fouet, voire même la peine capitale ! Dans ces conditions, le soldat grec ne pouvait se permettre de laisser libre cours à ses sentiments avec ses compagnons qu'aux heures destinées à cela...
Goya a écrit :
Kevin_scaevola a écrit :
Je m'appuie principalement sur les actions à la guerre, car je pense que c'est l'aspect principal de ces relations. En ville, elles doivent aussi exister, mais sont réservées à la minorité riche, je suppose...
Réservé aux riches ? Cela ne demande pas des moyens financiers considérables....
Encore une fois, ce n'est pas comme aujourd'hui. On ne pouvait pas aller chez quelqu'un et lui demander comme cela! Il y avait des règles à suivre, une "étiquette" à respecter. Tout cela se faisait lors de soirée entre amis, bien entendu innaccessibles aux femmes mariées, où l'on se gavait de mets rares et de vin, où l'on devait payer les services de musicien
nes et de danseu
ses qui distrayaient le public. C'est uniquement lors de ce genre de fête, je dirais même lors de ce genre d'orgie que l'on pouvait assouvir ses envies avec ses camarades dans le contexte civil, et non pas les relations "frugales" qu'avaient les soldats en lors des guerres ou des campagnes.
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"Candida pro causa ense candido"
Carl Gustav Emil Mannerheim, héros national finlandais (1867-1951)