Jean-Marc Labat a écrit :
Il est quand même plus simple de garder du grain à l'abri et de le moudre au fur et à mesure que de garder un an de pain.
Cette remarque de bon sens en appelle une autre : qu'est-ce qui se conserve le mieux ? du grain ou de la farine ? Si on suppose que la réserve est à l'abri des rongeurs, il me semble que la farine est plus vulnérable, notamment aux charançons et autres bestioles du même genre, tandis que le grain se conserve mieux, sans toutefois exclure les risques de moisissures ... Ceci irait bien dans le sens de Jean-Marc : des réserves de grains, qu'on écrase en farine panifiable au fur et à mesure.
Almayrac a écrit :
oui mais est-ce qu'au moyen age, les petites gens n'étaient pas moins regardant que nous sur la moisissure ?
Autre réflexion sensée, et bien argumentée. Les réactions physiologiques aux aliments que nous qualifierions de "gâtés" n'était sans doute pas la même chez nos ancêtres. Toutefois, pour le pain, elle ne suffit pas à me faire croire au "pain d'un an", ni même à un "pain de deux mois". Tout au plus, elle pourrait aller de pair avec la notion de consommation intégrale, même de produits gâtés ou avariés : pas de reste, on ne jette pas ... De là à préparer en une fois une quantité astronomique d'un produit de très grande consommation, qu'on sait périssable, et qu'on peut (quand même) refaire régulièrement, il y a un pas que je ne franchis pas. Imaginez un seul instant la fournée que ça représenterait ...
Jean-Mic