Alors soit le pays à bien changé, soit Edith Cresson a dit n'importe quoi (c'est bien possible) en disant que les anglais étaient tous des homosexuels ou quelque chose du genre
C'est marrant comme les "vices" et "les turpitudes" sont toujours attribués aux étrangers.
Plus sérieusement :
Citer :
......Nous utiliserons un plan à peu près chronologique, en partant de cette réforme radicale des Grandes Ordonnances de Louis XIV qu’ont constitué le bref Code de 1791 et surtout le Code pénal de 1810, celui qui régira tout ce domaine pendant presque deux cents ans.
Il s’est agi alors d’une laïcisation de tout ce droit pénal d’Ancien Régime, qui considérait l’ensemble des infractions comme des insultes faites à Dieu, ou, au moins, à son Vicaire temporel, le Roi. À la cérémonie du sacre, il promettait d’assurer dans son royaume la pleinitude des exigences divines. Or, les singularités de comportement sexuel, en particulier la sodomie, la bestialité et quelques autres conduites analogues, étaient assimilées aux hérésies, en tant qu’elles constituaient une révolte contre la nature, crée par Dieu, et qu’à ce titre elles suscitaient tout spécialement sa colère, et, par voie de conséquence, la colère royale. Leur châtiment devait être le supplice des hérétiques et des relaps, c’est-à-dire la mort sur le bûcher.
Deux remarques s’imposent ici, l’une accidentelle, l’autre de fonds. La première : au Siècle des Lumières, dans le royaume de France, on ne brûlait presque jamais de sodomite, et l’on se contentait de peines plus modérées, mais la menace restait terrifiante, d’autant plus que l’acception de ce crime demeurait un peu imprécise, et qu’on punissait souvent celui qui l’avait subi tout comme celui qui l’avait perpétré. Un certain libertinage n’allait pas sans risque, à moins qu’il ne fût aristocratique, et encore.
Seconde remarque : le châtiment correspondait surtout à l’aspect de révolte et de blasphème que devaient susciter de tels comportements, et répondait à la colère que l’on prêtait à Dieu et au Roi. Quand Dieu cessera de garantir le châtiment et que le monarque aura troqué son droit divin contre un statut constitutionnel, quand la justice se trouvera laïcisée, au nom de quoi les singularités de la vie sexuelle pourront-elles être encore tenues pour de infractions?
Avant de rappeler les articles 330 à 340 du Code de 1810, nous devons observer en effet qu'il faut nous interroger pour comprendre ce qui, dans un Code où la religion ne conservait plus guère de place, permettait cependant de sanctionner certaines singularités du comportement sexuel.
Il nous semble qu’un équilibre se trouvait alors nécessaire entre deux instances également exigeantes : d’une part, un certain utilitarisme, provenant de Montesquieu et de C.Beccaria, avant même les oeuvres de J.Bentham et de J.S.Mill, et qui légitimait les peines par les nécessités du bon ordre social et de la tranquillité publique; d’autre part, la persistance de certaines requêtes symboliques dont témoigne, par exemple, le sort réservé au parricide, qui ne peut jamais être excusé, ni bénéficier de quelque circonstance atténuante, et dont l’exécution capitale inévitable comporte un cérémonial bien particulier. Et peut être le parricide apparaissait-il alors comme l’analogue d’une atteinte à la vie de l’Empereur, père de ses sujets, et qui avait eu tant de mal à devenir père lui-même.
Nous allons donc revoir les liens du Code pénal de 1810 avec la pathologie mentale de l’époque, leurs développements durant le XIX° siècle et enfin les originalités du Nouveau Code pénal.
(1) AUTOUR DU CODE PÉNAL DE 1810
Nous envisagerons brièvement quelles infractions en matière sexuelle retenait ce Code, puis nous dirons un mot de son article 64 et de sa confiscation par É.Georget, pour préciser enfin ce que la médecine mentale de cette époque pouvait en éclairer.
(1.1) Les infractions retenues en matière de sexualité
Une remarque s’impose à nous : cette législation laïcisée ne concerne pas l'homosexualité pratiquée entre majeurs consentants et dans la discrétion des demeures privées; or, pareil libéralisme, que les armées impériales imposeront à presque toute l’Europe occidentale, et qui découle bien de l’esprit du Siècle des Lumières, ne se manifestera en Allemagne qu’à partir de 1945 et attendra, en Angleterre, l’année 1963, preuves de la position tolérante de l’opinion éclairée de la France dès les débuts du XIX° siècle.
Que reste-t-il donc comme infractions dans ce registre? L’outrage public à la pudeur, les attentats à la pudeur, l’incitation des mineurs à la débauche et, de manière un peu différente, le viol et la castration. Le législateur précise que la peine doit être aggravée si l’auteur agit en abusant de l'autorité légitime qu’il possède, comme père, comme instituteur ou comme ministre d’un culte.....
Lien :
http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/conf&r ... nteri.html
Pour revenir à ma petite fixette
meme dans les pays relativement plus tolérants et meme aujourd'hui ou il ya des lois condamnant l'homophobie, je crois que l'épanouisement d'un culture gay, vécu au grand jour, a toujours été le fait des milieux artistiques ou de cours, des grandes capitales.