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les espagnols
ont refusé par exemple le développement d'une ligne de chemin de
fer entre Pau (Béarn) et Sarragosse en raison des traces laissées par
Napoléon dans la région. Cela doit remonter aux années 30. Et par
conséquent cela a créer un fossé supplémentaire entre les 2 pays, ne
serait-ce qu'au niveau des échanges économiques.
C'était en quelle année durant les années trente ?
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Tout ceci pour vous dire que je serais
curieux de connaitre les statistiques de connaissances des langues
étrangères dans ces régions. A savoir si par exemple l'espagnol est
bien pratiqué ou tout simplement ignoré pour des raisons géo-politique
Je ne pense pas que Napoléon ait quelque chose à voir avec le fait de savoir si les français frontaliers parlent où ne parlent pas espagnol aujourd'hui. Vous evoquez l'économie. Pour moi, c'est le facteur principal pour expliquer quelles langues étrangères parlent ou ne parlent pas les français. Si l'Espagne n'est pas dynamique économiquement, les français n'auront pas d'interêts particuliers à apprendre le Castillan, le Basque ou le Catalan (le nombre de langue en Espagne et leurs difficultés jouent aussi). Par contre, si le français a interêt à apprendre une langue étrangère, il fera l'effort d'au moins essayer de l'apprendre et même s'il ne la parle pas, il sera contraint d'en connaitre les rudiments.
Pour reprendre vos exemples pyrénéens, les français ne parlent globalement pas les différentes langues espagnoles, car jusqu'à il y a peu, l'économie espagnole n'était pas interessante. Et, de là, découlle le fait que les commerçants espagnols de Lès ou Bielsa parlent français car le prix de l'alcool, de l'essence ou des cigarettes y est bien moindre. Là, il est remarquable de voir que la courtoisie, qui est de parler la langue du pays où l'on se trouve, s'efface devant le principe selon lequel " le client est roi " . Et, dans le sens inverse, votre correspondante de Bagnères de Luchon ne parle pas espagnol car ceux-ci n'avait pas les moyens financiers de pratiquer les sport d'hivers. Donc, si elle n'a pas besoin de parler la langue, elle a de grande chance de ne pas la parler, même si elle esrt frontalière.
Or, depuis quelques années, l'Espagne est devenu extrèmement dynamique notament dans les trois pôles que sont le pays-Basques, la Catalogne et la région de Madrid. Soit, deux régions frontalières. Cela est notament dû aux relations franco-espagnoles au sein d'eurorégion. C'est pourquoi, nous pouvons constater que le pouvoir d'achat espagnol est en train de rattraper à grand pas celui de la France. Ainsi, de plus en plus d'Espagnols, viennent skier dans les Pyrénées française car les leurs sont sous-équipées. Et bizzarement, la langue espagnole plus pratiqué dans les stations touristiques, les commerçant français commencent à s'aligner. Or, l'apprentissage du ski étant plus rapide que celui d'une langue, cela va prendre du temps, mais cela viendra.
Maintenant, si je cherche à replacer Napoléon Bonaparte dans cette analyse, je ne peux que constater qu'au début du 19ème, l'Espagne est encore une fois économiquement faible par rapport à la France. Ce qui était le cas avant Napoléon Bonaparte et après Napoléon Bonaparte. Ainsi, Napoléon n'est que le premier consul puis l'Empereur d'un pays attractif de façon séculaire et non pas quelqu'un qui aurait sciement distillé l'idée, comme vous le dites, que c'est aux autres à s'adapter à notre culture.
Ainsi, le pays attractif incite les autres à s'adapter à lui.
Et cela ne se retrouve pas seulement dans le domaine économique, bien que celui-ci soit en matière de langue le plus important. Par exemple, la culture intellectuelle française était la plus dynamique au XVIIIème et les cours d'Europe se sont retrouvées incité à apprendre le français. Et personne n'aurait l'idée d'accuser Louis XV ou Louis XVI d'avoir obligé lesdites cours à s'adapter à notre culture.
Alors évitez d'accuser qui que se soit de maux qui le dépasse sous tous rapports.
Reste votre idée selon laquelle les " espagnols se méfient des français depuis que Napoléon a commis des massacres " sans vouloir débattre avec vous sur des faits de guerre qui par essences ne sont pas propres des deux côtés, je vous ferez remarquer que lorsque un pays est en guerre avec un autre pays, c'est une raison de plus pour que les populations parlent mieux les langues adverses. D'ailleurs, je pense qu'en plus de l'interêt économique, c'est une des causes principales du fait que les français parle de moins en moins allemand car nous ne sommes plus à couteaux tirés.
Ainsi, je remet en cause le fait que les français parle peu espagnol car nous serions à couteaux tirés depuis 1808 ( alors que les luttes franco-espagnoles peuvent facilement remonter jusqu'aux Habsbourg). Au contraire, si les français parlent peu espagnol c'est étrangers à une quelconque méfiance.
Voilà pour mes idées du soir. (complétement en vrac
)
Cordialement. SAALFELD