Arcadius a écrit :
J'ai aussi été élevé dans le foi catholique et il me semble que ce "faisant mémoire" (pour prendre les mots mêmes du prêtre lors de l'Elévation) est fondé tout d'abord sur une répétition annuelle ; après, appelez-la réactualisation si vous voulez mais elle reste répétée.
Il vous semble... tout est dit donc. Il n'en reste pas moins que pour la tradition chrétienne l'eucharistie est un unique sacrifice posé une fois pour toute. Que vous n'adhériez pas à cela je peux le comprendre, mais là n'est pas la question : concédez-vous aux chrétiens cette manière de voir ? Et si non, pourquoi ?
Arcadius a écrit :
Par ailleurs, vous placez sur le même plan un élément de la foi (la réactualisation par la transsubstantiation) et un élément historique ou du moins anthropologique (la répétition d'un cycle de renaissance), ce qui n'est pas très orthodoxe (sans jeu de mot bien sûr
)
Et bien là encore, peut être manque-t-il ici la dimension métaphysique qui se rapporte à ce fait pour la perception chrétienne ?
Il me semblait que, d'un point de vue anthropologique, le fait d'appréhender tel ou tel point de vue métaphysique ou autre conception n'était pas un problème, le tout étant de prendre en compte un fait dans toute sa dimension afin de comprendre ceux qui le posent. Je me trompe ? Après tout, aborder une thématique n'est pas synonyme d'adhérer. Si vous n'abordez pas les faits dont vous parlez dans toutes leurs dimensions, soit par apriori, soit pour une raison rationaliste, peut-on parler encore de "science" ? N'est-ce pas vous qui prêtiez à l'historien un devoir d'objectivité ?
PS : l' "orthodoxie" ne me gêne pas : outre le fait que j'y compte des amis, l'étymologie du mot reste on ne peu plus catholique.