Hugues de Hador a écrit :
Prenons un exemple :
Puisque avec cet exemple vous vous éloignez quelque peu de l'Histoire, je me permets d'y répondre hors Histoire (désolée JR).
1) la dame en question voyant ceci occulte tout de suite "meilleure amie" et s'oriente vers "Tiens, elle aussi est trompée" avec une sorte de bienveillante pitié -si ce n'est pas son cas- ou une gaieté soudaine si elle a "donné". Les deux solutions avancées font preuve d'une méconnaissance de l'esprit féminin en général, aussi je me permets de rectifier.
- la dame raconte tout à ses amies (il est notoire que dans ce cas la personne concernée n'y voit que du feu, ce qui entretient une sorte d'ambiance amusée alentour). Le but de ce partage d'info est en général que l'amie soit au courant mais par une autre source (si, si : je l'ai remarqué!).
- la dame est une véritable amie et se tait. Elle prépare un lot de mouchoirs ainsi qu'aux visites de l'époux, ses demandes de conseil voire de médiation. Elle cloisonne les deux et se tait devant sa moitié qui, par jugement facile, l'attristerait un peu.
"Toute vérité n'est pas bonne à dire" paraît-il. Je n'en sais rien mais celles qui touchent à ce genre de chose, oui. Si tant est que l'on est une véritable amie.
D'ailleurs si l'amie vient à le découvrir, on reste présente, on essaie de minimiser la chose : une erreur, la fatigue, le côté positif (ceci va faire rebondir le couple), le côté évident (tu ne vas pas mettre X années d'amour à la poubelle pour un petit coup de canif dans le contrat), le côté sciences nat. : (il a perdu les pédales un moment, et puis c'est le démon de...) là -vous déclinez-, le côté un peu nul (c'est elle qui a tout fait pour) etc. ; vous pouvez même additionner les raisons ce qui a pour effet d'alléger le tourment.
Le divorce paraît donc très loin. Si cas contraire : conclusion d'un ménage qui déjà n'allait pas. En tant qu'amie, vous le saviez. Le divorce sera prononcé au pire "pour faute". Monsieur doit donc "régler une prestation compensatoire" à Madame si celle-ci ne peut subvenir à ses besoins -donc aucun problème lié à l'argent-. Les enfants sont gagnants car ils vont pouvoir jouer sur deux tableaux. Madame ne fait pas une dépression car allégée d'un fardeau (Monsieur en l'occurrence) et ceci lui ouvre d'autres horizons.
Voici pourquoi votre exemple ne tient pas sociologiquement parlant.
A contrario, là où je vois
"l'enfer etc.". est dans l'expression "dame faisant ses courses", c'est gentil comme expression mais ceci donne dans le stéréotype assez suranné. Personne n'aurait l'idée d'écrire : "un monsieur faisant ses courses..." non car un homme délègue les courses à Madame pendant que lui travaille, j'imagine...
Partant donc d'une bonne intention (laisser Madame chauffer la carte dont elle est propriétaire car autonome financièrement) on arrive à la conclusion subliminale du cliché : Monsieur, lui abonde la carte alors que peut-être, la seule carte qu'il possède à ce moment est celle d'adhésion à l'ANPE. ;-).
@ Alain.g :
Bernard de Clairvaux, il faudrait en effet recontextualiser. Hier soir l'émission "Bernard-Henri Lévy, la déraison dans l'Histoire" l'a fait.