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Gér@rd a écrit :
J'ai l'impression qu'il s'agit plutôt (à éducation égale) d'une question de génération. Les anciens qui ont été à l'école primaire dans les années '50 (et peut-être '60) ne font pas cette faute. Serait-ce lié à un changement postérieur (apparition de la méthode globale par exemple ?).
Pour la "génération" peut-être mais il n'a pas fallu une "génération".
A quelques années d'écart, il semble que la manière d'enseigner n'ait plus été la même parce-que la place de l'enfant n'était plus identique.
Il y a eu aussi la culture du "ludique" qui n'a rien arrangé et très certainement la méthode "globale" mais avant, il y a eu semble-t-il la méthode dite "semi globale".
J'ai téléphoné à mon ancienne institutrice qui déjà a rectifié : le COD était enseigné en CE1. Sujet-verbe-complément : COD puis COI et ensuite pour ceux qui suivaient on pouvait aborder le cpt de nom et le cpt circonstanciel sinon c'était revu en CE2. Considéré comme acquis en CM1. Il le fallait puisque c'était l'époque de l'analyse logique déjà distillée fin CE2 avec le fameux : "
Les enfants, qui connait le fameux Ornicar ? Mais où est-il donc ? Et bien nous allons le trouver, tout le monde le connait... mais avant il faut savoir qu'il ne veut pas de Madame Virgule avant de se présenter, après c'est accordé...".
Je me suis entraînée avec mon hoir.
La méthode de lecture : elle est souvent mise à mal. Je ne puis juger. J'ai deux neveux dont la mère est allemande. Ils sont donc bilingues. Je regardais un dessin de l'aîné, dessin qui devait être "signé" c'est à dire avec son prénom écrit.
Je lis ARIMINE, nulle correction... Son prénom est Armin. A ce moment il était en dernière année de maternelle. Il y a donc un couac dans la manipulation des lettres.
Soit on laisse à l'instit. de CP le travail d'accès aux lettres et à leur son, soit on commence ceci plus tôt en le faisant correctement. Dernièrement, un 17 était annoncé en français : aucun des adjectifs n'avait été accordé... 2 points pour le tout vu comme "
faute d'inattention".
Il y a donc un problème mais qui ne semble pas être de "génération" uniquement. D'éducation aussi.
De plus en plus autour de moi, je constate que les instituteurs doivent se substituer aux parents. On attend de mettre l'enfant à l'école et là il est confronté à un début de discipline, oubliée dès la sortie avec l'aval passif des parents.
Le relais n'est pas souvent fait à la maison : lieu de "décompression" -déjà à l'école, ça décompresse un max pour certains-.
Est aussi le problème des parents qui parfois ne parlent pas même la langue et ceci se voit de plus en plus, c'est même dirait-on une sorte d'outil de reconnaissance. Un plus revendiqué de manière parfois agressive.
Le mot "discipline" est jugé presque obscène, le temps est au "ludique", pourquoi aller contre le courant ?
Il semble qu'en plus, le positionnement face à l'enfant est différent selon les cultures, nous sommes dans le culte du "vivre ensemble" et bien soyons "open"...
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