Kevin_scaevola a écrit :
Je serais intéressé de connaître la difficulté de ces langues (conjugaisons, déclainaisons/mots intercalaires, nombre de lettres dans l' "alphabet", exceptions, base des chiffres, type de chiffres...) Les considérez-vous comme plus ou moins difficile à apprendre qu'une langue vivante "particulière" de nos jours ?
A part cela, je voudrais bien connaître les oeuvres concernant ces antiques langues, dans celle de Kant ou de Shakespeare...
C'est curieux mais en mon temps (et je ne suis pas si vieux que ça !
) j'avais une certaine "facilité" pour apprendre les langues mortes, comme l'ancien français, le latin et le grec ancien (bien que mon grec se soit quelque peu évanoui depuis...
), alors que, par contre, depuis que j'ai dû me mettre à l'allemand -car ma petite amie est Allemande- j'éprouve beaucoup plus de difficultés. J'explique cela par le fait que l'allemand est une langue vivante, donc servant encore de vecteur de communication
en dehors des codes imposés par la norme ou l'Académie. Le fait est que ma petite amie, sa famille et ses amis ne parlent pas l'allemand tout à fait comme on peu l'apprendre dans nos méthodes. Bien plus, c'est en patois berlinois qu'ils communiquent quotidiennement, ce qui me rend la tâche encore plus difficile !
Par conséquent, il ne me paraît pas du tout étonnant de rencontrer moins de difficultés à apprendre une langue morte que l'on ne connaît plus qu'à travers des textes littéraires codifiés et épurés plutôt qu'une langue vivante qui, de par l'argot et les patois, nous donnera beaucoup plus de fil à retordre (et croyez-moi, je sais de quoi je parle !).
Tout ceci me rappelle les cours de Michel Banniard, qui nous disait que le latin (littéraire) que nous apprenons ne représente qu'une partie très restreinte des possibilités de cette langue dans sa conceptualisation linguistique du monde : nos langues romanes, qui en découlent, le prouvent...
Tchüss !