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Message Publié : 20 Août 2009 0:54 
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Jean Mabillon
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Chers amis,

je vous propose d'ouvrir un fil sur l'histoire des grandes explorations. Un certain nombre d'images - et parfois de clichés - se rattachent à ce domaine ; tandis que quelques grands explorateurs sont connus du grand public, d'autres restent injustement méconnus.

Commençons justement avec l'un des grands oubliés: René Caillé, l'un des plus grands explorateurs du XIXème siècle. Homme du peuple, autodidacte et solitaire, il fut le premier Européen à entrer dans la mythique et interdite Tombouctou en 1828.

En avant-goût, voici une émission radio qui retrace brièvement sa vie:
http://www.canalacademie.com/Rene-Caill ... te-de.html
(attention toutefois: les intervenants commettent une erreur lorsqu'ils disent que Mungo Park avait auparavant atteint Tombouctou. En réalité, l'explorateur écossais est mort bien plus bas sur le fleuve Niger. Ils doivent confondre avec le major Laing qui fut massacré aux portes de la ville - sans y entrer - un an avant Caillé, si mes souvenirs sont bons).


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Message Publié : 23 Août 2009 9:00 
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Jean Mabillon
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Inscription : 26 Juin 2008 8:11
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Autre immense figure de l'aventure, et plus particulièrement de l'exploration polaire en l'occurrence: le Norvégien Roald Amundsen.

Premier homme à franchir le fameux Passage du Nord-ouest (entre l'Atlantique et le Pacifique, par le Nord) en 1905, il sera également le premier à réaliser l'un des plus grands exploits de l'histoire de l'aventure: atteindre le mythique Pôle Sud, en 1911.

Couvert de gloire, réalisant encore quelques expéditions, il meurt en 1928 lors d'une expédition de sauvetage de l'Italien Nobile.


On pourra consulter la très bonne notice qui lui est consacré sur ce site:
http://transpolair.free.fr/explorateurs ... /index.htm


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Message Publié : 23 Août 2009 20:22 
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Jean Froissart
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Inscription : 14 Avr 2006 21:21
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Localisation : Blois
Dumont D'Urville n'a pas aussi atteint le Pôle Sud au cours du XIXe ?

Il y a tant d'explorateurs... J'ai lu un truc plus ou moins sérieux quand j'étais ado sur le Colonel Fawcett qui a disparu au début du XXe siècle en explorant le Mato Grosso au Brésil.


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Message Publié : 23 Août 2009 21:11 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

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L’Antiquité aussi a son lot d’aventuriers explorateurs : les Carthaginois Hannon et Himilcon, les Massaliotes Pythéas et Eurysthène, que l’on a déjà eu l’occasion de signaler. J’en ajouterai deux autres particulièrement remarquables pour leur rôle de pionniers, repoussant largement les limites de l’oikoumène des Grecs :

  • Colaios, le Samien (seconde moitié du VIIe). Il prit la voile un beau jour pour l’Egypte… et ne l’atteint jamais. Poussé par les vents loin vers l’ouest, il traversa toute la Méditerranée d’est en ouest et poussa même au-delà des Colonnes d’Heraclès pour jeter l’ancre chez les Tartessiens et leur depuis mythique roi Arganthonios. Il faut par conséquent le premier Grec à pénétrer dans l’Atlantique, et à découvrir les richesses de la Bétique (cuivre, argent…). Il pu rentrer à Samos avec la cargaison la plus rentable jamais ramenée sur un seul navire, selon Hérodote. De plus, il a profité de son voyage de retour pour mettre en place les premiers jalons d’une nouvelle route commerciale, via Théra et Cyrène. Suite à la découverte des richesses ibériques, les Phocéens vont coloniser la Méditerranée occidentale afin de disposer de relais jusqu’à Arganthonios. Dès 600, un emporion est installé à Massalia, et en deux génération, le réseau sera en place, depuis l’Ibérie (Héméroscopéion, Emporion), la Gaule (Agathé, Massalia), l’Italie (Aléria, Vélia), accompagné par une alliance avec les Chalcidiens qui contrôlent le détroit de Sicile.
  • Scylax de Caryanda, qui au service de Darius Ier, vers 515, partit à la découverte de l’Indus ; il fut le premier occidental à atteindre l’Inde en en ramener un récit autre que légendaire ; descendant le fleuve, il débouche dans l’Océan Indien, longe l’Arabie pour aller rejoindre la mer Rouge qu’il remonte jusqu’à Suez, et rejoint le Roi des Rois. Son exploration sera le prémisse de la campagne indienne de Darius, qui soumettra le Gandhara et une partie de la vallée de l’Indus dans la foulée. Quant aux Grecs, Scylax va rédigé à leur profit un récit de son voyage, malheureusement perdu si ce n’est quelques citations et allusions. Par son intermédiaire, les Hellènes découvrent la mer Erythrée (Océan Indien + Mer Rouge actuelle) et il inaugure les récits fantastiques sur l’Inde. A ne pas confondre avec le Pseudo-Scylax, géographe du IIIe.


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Message Publié : 24 Août 2009 10:00 
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Jean Mabillon
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Atlante a écrit :
Dumont D'Urville n'a pas aussi atteint le Pôle Sud au cours du XIXe ?
Il a atteint la banquise de l'Antarctique mais il n'a débarqué pour atteindre le Pôle lui-même.

Thersite, merci pour ces infos très intéressantes. :P


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Message Publié : 24 Août 2009 10:17 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

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Je serais preneur d'informations sur le Hollandais Willem Barents, qui tenta le passage du Nord-Est à la fin du XVIe et ne survécut pas à l'hivernage imposé à son expédition sur les côtes de Nouvelle-Zemble.


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Message Publié : 24 Août 2009 10:30 
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Jean Mabillon
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Cuchlainn a écrit :
Je serais preneur d'informations sur le Hollandais Willem Barents, qui tenta le passage du Nord-Est à la fin du XVIe et ne survécut pas à l'hivernage imposé à son expédition sur les côtes de Nouvelle-Zemble.


Il y a un livre (que je n'ai pas lu) sur les expéditions de Barents:

Image

Citer :
Willem Barentsz (1555-1597) fit trois tentatives infructueuses pour trouver le passage du nord-est qui ne sera finalement franchi que deux siècles plus tard. Lors de son troisième voyage, Barentsz découvrirt ainsi le Spitzberg et l’île aux Ours avant d’être pris par les glaces à la pointe septentrionale de la Nouvelle-Zemble par 76° N. Les 17 marins à bord durent hiverner sur l’île dans une cabane qu’ils bâtirent eux-mêmes (la « maison de survie »), se nourrissant de renards et luttant contre les ours affamés, le scorbut et l’extrême froidure. Ils quittèrent l’île en juin 1597, et regagnèrent le monde civilisé, après avoir parcouru en chaloupe plus de 2800 km de mer glacée. Barentsz mourut en route mais 12 survivants arrivèrent à Amsterdam le 1er novembre 1597. L’un d’eux, Gerrit de Veer écrivit la relation de leurs aventures.

En quittant la Nouvelle-Zemble, ils abandonnèrent derrière eux toutes sortes d’objets, vêtements, livres, cruches, instruments maritimes, armes, outils de charpentier et de gravures, etc., qui furent retrouvés tels quels, en 1871 par une expédition norvégienne, et rapportés plus tard à Amsterdam.

256 p. 26 € 1996, 2° ed. révisée 2000. - ISBN : 2-906462-22-5
Les trois récits de Gerrit de Veer, établis et présentés par Xavier de Castro.
illustrations d’époque de Levinus Hulsius, cartes et documents, bibliographie, index,


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Message Publié : 26 Août 2009 8:22 
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Jean Mabillon
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On the road again...

Il y a quarante ans mourait une exploratrice exceptionnelle, première occidentale à entrer à Lhassa. L'orientaliste, tibétologue, écrivain et exploratrice franco-belge Alexandra David-Néel (prononcer "nèl" et non "nil", manie curieuse que l'on rencontre chez beaucoup de gens). En 1924, après cinq tentatives, des années d'espoir et des milliers de kilomètres, la "femme aux semelles de vent" parvient à entrer dans la mythique capitale tibétaine, alors interdite à tout étranger.

Voici un intéressant entretien avec l'exploratrice, ou plutôt l'orientaliste en l'occurrence (à plus de 90 ans, quelle forme intellectuelle!):
http://www.dailymotion.com/video/xvybo_ ... eel_dating

On peut également écouter la pétulante Marie-Madeleine Peyronet, secrétaire d'Alexandra, qui nous confie quelques souvenirs:
http://www.dailymotion.com/video/x26uwd ... l-racontee

Enfin, on peut flâner sur le site qui lui est consacré:
http://www.alexandra-david-neel.org/francais/accf.htm


Une dernière chose: si, par ses voyages et son mysticisme, elle a été une sorte d'inspiration pour nous tous qui nous sommes perdus en Asie, la lecture de la biographie par Jean Chalon m'a quand même fait découvrir un personnage assez insupportable et très égoïste. J'avais été très déçu après la lecture de ce bouquin, qui est pourtant à la limite de l'hagiographie.

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Message Publié : 25 Oct 2009 8:04 
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Jean Mabillon
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Hop, voilà bien longtemps que nous ne sommes partis dans les contrées mystérieuses...

Je voudrais vous parler cette fois de la fameuse expédition française de 1950 à l'Annapurna. Je pense (en tout cas j'espère!) que même ceux qui ne s'intéressent pas spécialement à l'alpinisme ont lu Annapurna premier 8000, peut-être le plus grand récit d'expédition de montagne jamais écrit. Qui n'a pas, notamment, été touché par les tragédies de la descente, ou plutôt de la débandade devant la montagne déchaînée?

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Le 3 juin 1950, Louis Lachenal et Maurice Herzog arrivaient au sommet de cette montagne mythique. Pour la première fois, un sommet de plus de 8000 mètres était gravi. Surtout, l'Annapurna était gravie dès la première tentative, chose exceptionnelle et unique (seul le Gasherbrum II sera également "vaincu" d'entrée quelques années plus tard, mais il avait été reconnu auparavant). En cela, c'est une expédition totalement à part dans l'histoire hymalayenne, qui s'inscrit en lettres d'or dans l'histoire de l'Aventure.

Pour ceux qui n'auraient pas lu le bouquin, vous pouvez vous régaler avec un long récit d'Herzog sur l'assaut final et la redescente:
http://www.ffme.fr/expedition/sommet/an ... recit1.htm


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Message Publié : 25 Oct 2009 11:16 
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Fustel de Coulanges
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Localisation : Lorrain en exil à Paris
L'expédition de Herzog et Lachenal était surtout, avant tout, une expédition politique destinée à redresser l'image de la France dans le monde après la guerre.

_________________
"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."


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Message Publié : 25 Oct 2009 15:30 
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Jean Mabillon
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Non, c'était avant tout une expédition comme il y en a eu des dizaines à cette époque. Que des éléments politiques s'y soient agrégés, c'est une évidence. D'ailleurs, des années 30 aux années 50, de nombreux éléments politiques sont venus "polluer" l'alpinisme (cf. les expéditions nazies, la polémique entre Hillary et Tenzing en pleine décolonisation...). Mais, à la base, c'est quand même de l'alpinisme.


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Message Publié : 05 Nov 2009 20:17 
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Il est à noter que l'exploration de notre planéte continue, dans différents domaines :

- l'Alpinisme continue de faire tomber des sommets vierges (mais oui ...)
- la Spéléologie a conquis récemment le premier gouffre de plus de km de profondeur (Gouffre voronya ou krubera)
- la plongée sous-marine continue de découvrir de nouvelles choses (en bouteille ou sous-marin)


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Message Publié : 05 Nov 2009 21:51 
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Bonsoir,

Je pense à ce petit bout femme (1,50m) Claude Kogan, dite la femme la plus haute du monde, qui osa entrer dans le monde assez fermé et macho de l'alpinisme.
Disparue en 1959, ensevelie sous une avalanche dans le Cho Oyu (frontière tibet-Népal) à la tête d'une expédition qui ne comprenait que des femmes.

Cordialement.

_________________
_____________________________

ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura pas de survivant (A. Allais)


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Message Publié : 10 Nov 2009 0:53 
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Jean Mabillon
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A propos de Claude Kogan, voici un excellent résumé de sa vie. On voit que l'histoire n'en est pas absente:

Claude Kogan, la «femme la plus haute du monde», Née à Paris en 1919, elle était promise à un destin d’ouvrière: sans père, de mère pauvre, sortie de l’école à quinze ans, elle était couturière et aurait dû le rester. Pourtant, un beau jour, elle laisse ses aiguilles pour grimper une falaise… Et ne s’arrête plus. Elle ira désormais jusqu’au bout de ses passions. Passion des sommets, et passion d’un homme: l’histoire de son amour pour Georges Kogan est à l’image de ses ascensions d’alpiniste, extrême. Nice, 1942. Georges est juif et, comme sa famille, menacé par la déportation. En ces temps de terreur, la montagne apparaît soudain comme un univers parallèle où il est encore possible de vivre hors du temps et dans la dignité. Georges et Claude se réfugient dans le massif du Mercantour. Mais ils seront vite rattrapés par la guerre… Leurs exploits resteront marqués par ce qu’ils auront vécu dans les Alpes pendant l’Occupation, en marge d’une des plus grandes tragédies de l’Histoire. En décembre 1951, Georges est emporté en quatre jours, à trente-quatre ans, par une hémorragie intestinale. Jeune veuve, Claude Kogan reprend leur entreprise de confection et réussit dans les affaires. Mais surtout, elle continue à courir les montagnes du monde. Au Cho Oyu, son dernier voyage, elle porte à elle seule le destin de l’alpinisme féminin. C’est un fardeau trop lourd. Elle meurt à quarante ans, ensevelie par une avalanche dans sa tente, à 7 000 mètres d’altitude. Son corps n’a jamais été retrouvé…

Et la quatrième de couverture du livre qui lui est consacré:
Un dimanche de l'été 1938, une petite couturière de dix-neuf ans passe au pied d'une falaise. Elle lève les yeux, écoute son désir : oui, elle va s'évader. Bientôt, elle pose une main sur le rocher, s'élève au-dessus du vide. Elle surmonte sa peur, elle découvre sa passion, en l'espace d'un instant son destin bascule. Claude ne sera pas couturière. Claude n'épousera pas " le fils des patrons de maman ". Elle sera alpiniste. Elle connaîtra les plus hautes montagnes du monde, et l'amour. Un amour à l'image de sa vie : solaire et fragile, trop bref mais éternel. En dix ans, du haut de son mètre cinquante, conjuguant audace et émotion, elle se taille une place à part dans le monde viril des alpinistes, sans renoncer à sa féminité. Quand, surmontant son désespoir et les tempêtes des Andes, elle parviendra au sommet du Salcantay, à 6 300 mètres d'altitude, elle pleurera longuement, avant d'enfouir dans la neige la photo de l'homme qu'elle a aimé. Des Alpes à l'Himalaya, en passant par le Nice de l'Occupation, Claude Kogan a chevauché le démon terrible de l'aventure. Elle a conquis le droit de choisir sa vie - et peut-être sa mort.


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Message Publié : 27 Déc 2009 22:34 
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Jean Mabillon
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Pour tous les amoureux des immensités de l'Asie centrale, plusieurs noms ressortent en lettres d'or : Sven Hedin, Fedchenko, Aurel Stein, le Père Huc, Paul Pelliot, Peter Feming et Ella Maillart... Pourtant, comment ne pas mentionner l'immense Prjevalski, qui a devancé la plupart d'entre eux et sillonné l'Asie centrale?


Nicolas Mikhaïlovitch Prjevalski, voyageur né à Kimbory (gouv. de Smolensk, Russie) le 31 mars 1839, mort à Karakol (Prjevalsk) le 20 octobre 1888. N. Prjevalski est considéré à juste titre comme l'un des voyageurs les plus éminents du XIXe siècle et le plus fécond explorateur du continent asiatique. Issu d'une vieille famille cosaque établie à Smolensk, Nicolas-Mikhaïloviteh s'engagea à l'âge de seize ans dans l'armée russe comme volontaire. Il fut promu officier en novembre 1856 et professa pendant deux années (1864-66) la géographie à l'école militaire (Ecole des cadets) de Varsovie.

Envoyé en garnison en Sibérie, Prjevalski fut chargé par la section d'Irkoutsk de la Société impériale russe de géographie d'une mission dans la région de l'Oussouri (1867-69). L'année suivante, il entreprit son premier grand voyage dans l'Asie centrale (Mongolie, Hansou, Koukou-Nor, Tzaïdam et Tibet septentrional) qui dura de novembre 1870 à septembre 1874. Chasseur intrépide, naturaliste éclairé, Prjevalski rapporta de cette mission des documents neufs qui le placèrent de suite parmi les grands explorateurs. Ses trois autres voyages (1876-77,1879-80 et 1883-85) eurent pour champ d'action ce même centre asiatique (Tian-Chan, Lob-Nor, Pamir, Tibet septentrional, ouest de la Chine), fort peu connu encore à cette époque. Durant ces quatre voyages, l'explorateur a parcouru, tantôt à pied, tantôt à cheval, plus de 31 000 km, dont la plus grande partie a été levée à la boussole et appuyée sur des déterminations astronomiques.

Les observations météorologiques quotidiennes faites durant ces missions ont fourni d'excellents résultats pour l'étude du climat de l'Asie centrale. Les collections d'objets d'histoire naturelle, d'autre part, ne comportaient pas moins de 30 000 exemplaires. Ces voyages fructueux valurent à Prjevalski de nombreuses distinctions honorifiques, tant en Russie que dans divers autres pays d'Europe où beaucoup d'associations scientifiques lui avaient décerné des médailles. Il est mort à Prjevalsk au début du cinquième grand voyage qu'il allait entreprendre avec l'intention de pénétrer au coeur même du Tibet. Il a été enterré, conformément à ses dernières volontés, sur le bord de l'Issyk-Koul, où un monument imposant a été élevé à sa mémoire en 1889.



Curieusement, aucun de ses ouvrages n'a été intégralement publié en français à ce qu'il me semble. Esperons que cette grande injustice sera réparée.


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