Je ne suis sans doute pas le plus qualifié pour répondre, aussi, que d'autres n'hésitent pas à me corriger ou me compléter...
Un étalon est une monnaie dont l'aloi (= quantité de métal précieux qu'elle contient) sert de référence pour l'émission d'autres monnaies.
En Grèce classique, la plupart des cités frappaient monnaie, mais il n'existait que deux étalons principaux : l'attique et l'éginétique. Le drachme athénien, par exemple, contenait 4,30 gr. d'argent. Pour la Grèce hellénistique, il faut particulièrement noter l'influence prédominante de l'Alexandre, monnaie dont l'origine est à attribuer au grand empereur.
Les monnaies grecques étaient frappées à partir de trois métaux : l'argent, l'or et le bronze. Il y a prédominance du monnayage d'argent, qui était le métal le plus présent en Grèce (en particulier mines du Laurion, en attique, et des monts Pangée, dans le nord), alors que l'or ne se trouvait que dans les mines des monts Pangée, et en plus petite quantité. Les grecs furent assez réticents à adopter le monnayage de bronze (alliage de cuivre et d'étain, qui ne se trouvait pas en Grèce), qui demeura attaché aux petites dépenses courantes.
Pour ce qui est de la valeur des monnaies, il y avait deux cas de figure :
- les monnaies dont la valeur nominale (celle qui est indiquée sur la pièce) était identique à la valeur métallique (valeur de la quantité de métal qui la compose). C'est le cas des monnaies d'or ou d'argent (l'or valait dix fois plus que l'argent). Leur valeur nominale était toutefois supérieure de 5% à leur valeur métallique, afin de rentabiliser la frappe de monnaies.
- les monnaies à valeur fiduciaire : la valeur nominale est déterminée par l'émetteur, mais n'équivaut pas à la valeur métallique. C'est le cas des monnaies de bronze, dont les métaux ne valaient pas grand chose.
Il existait dans le monde grec des monnaies dominantes, dont la valeur était augmentée par la confiance "internationale" qu'elle suscitaient. C'est notamment le cas de la chouette athénienne ou de l'alexandre. Ces monnaies étaient l'objet de nombreuses copies, dont certaines de mauvaise qualité, et qui menaçaient donc leur solidité. La cité de Rhodes dut ainsi, face à la prolifération de ce genre de copie, frapper une monnaie nouvelle.
Les monnaies grecques circulaient selon des modalités différentes selon les cités. Certaines n'acceptaient que la circulation de leur propre monnaie, d'autres acceptaient, en plus de celle-ci, une monnaie dominante, et d'autres encore acceptaient la circulation de toutes les monnaies. Cela jouait naturellement sur le degré d'ouverture des échanges commerciaux.
J'espère vous avoir été utile.