Nous sommes actuellement le 28 Mars 2024 9:47

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 17 message(s) ]  Aller vers la page 1, 2  Suivant
Auteur Message
Message Publié : 10 Août 2022 19:19 
Hors-ligne
Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 05 Oct 2005 20:39
Message(s) : 2063
Localisation : Lyon-Vénissieux
Bonjour !
:mrgreen:

C'est en 1864 qu'on été autorisées les premières grèves
A quand remontent en France les premières grandes grèves regroupant des milliers de grévistes ?

Merci pour vos réponses

_________________
Le souvenir ne disparait pas, il s'endort seulement.
Epitaphe trouvée dans un cimetière des Alpes

La science de l'histoire est une digue qui s'oppose au torrent du temps.
Anne Comnène, princesse byzantine (1083-1148)

Le passé fait plus de mal que le présent
Proverbe Albanais


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 10 Août 2022 21:52 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 13 Mai 2006 22:36
Message(s) : 631
Localisation : Toulouse
Je ne sais pas si elles rentrent dans la catégorie, mais les grèves de 1905 à Limoges (dans la chaussure et la porcelaine) sont restées célèbres localement.
Je n'ai pas d'idée du nombre de grévistes (probablement beaucoup moins que dans les grèves de mineurs des années proches).

Entre arrestations, manifestations, envoi de la troupe, barricades ... Cela a fini avec de nombreux blessés et un mort.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Août 2022 7:36 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 23 Avr 2008 9:32
Message(s) : 1785
Localisation : région de Meaux
Les grèves de 1968 ont été les plus importantes de notre histoire. Toute l’activité économique du pays a été paralysée pendant trois semaines : cela ne s’était jamais vu.

En 1936, les services publics et les chemins de fer n’avaient pas cessé le travail et, dans le secteur privé, on n’avait compté que deux millions de grévistes environ. En dehors de journées nationales comme le 12 février 1934, les autres grandes grèves s’étaient limitées à des secteurs plus restreints ou les avaient touchés successivement. Jamais encore l’ensemble des entreprises, des services et des administrations n’avait cessé simultanément le travail.

_________________
Le passé change parce que nous changeons


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Août 2022 8:36 
Hors-ligne
Modérateur Général
Modérateur Général
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 20 Juin 2003 22:56
Message(s) : 8153
Localisation : Provinces illyriennes
Les grèves de Carmaux en 1892 et 1895 furent très importantes - malgré leur aspect local - et la première sanctionna l'acte de conversion définitive de Jaurès au socialisme.

_________________
Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Août 2022 10:53 
Hors-ligne
Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

Inscription : 27 Déc 2013 0:09
Message(s) : 2232
Le roman d’Emile Zola Germinal fut inspiré par la grève des mineurs d’Anzin de 1884. 10 000 mineurs cessèrent de travailler pendant 56 jours sans obtenir satisfaction si ce n’est indirectement par la loi Waldeck-Rousseau qui légalisa les syndicats.

Cette grève fut précédée en 1833 par l’Emeute des quatre sous motivée par la crainte d’une nouvelle baisse de salaire après la première de 1824 qui réduisit le salaire quotidien de 34 à 30 sous. La grève fut réprimée par le troupe mais les grévistes obtinrent tout de même satisfaction : les salaires furent maintenus à 30 sous.

Les ouvrières des conserveries de Douarnenez, les penn sardin, réputées être les ouvrières les plus mal payées de France, pour des journées de travail de dix-huit heures, se mirent en grève en 1905 et à nouveau en 1924, la seconde grève allant de pair avec un mouvement politique. La municipalité de Douarnenez était dirigée par un maire socialiste depuis 1919 et communiste depuis 1921. Des femmes entrèrent au conseil municipal en 1925, leur élection étant ultérieurement invalidée par le conseil d’État.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Août 2022 11:02 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur

Inscription : 15 Avr 2004 22:26
Message(s) : 15787
Localisation : Alsace, Zillisheim
Il y a eu aussi la Révolte des Canuts.

Si on va dans les temps plus anciens, les jacqueries furent souvent des révoltes avec essentiellement des revendications sociales.

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Août 2022 12:05 
Hors-ligne
Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

Inscription : 27 Déc 2013 0:09
Message(s) : 2232
La grève est la cessation concertée du travail par les salariés d’une entreprise dans le but d’obtenir de l’employeur la satisfaction de revendications.

L’article de wikipedia sur la grève mentionne des grèves d’ouvriers dans l’Egypte antique lors de la construction de la pyramide de Keops. Dans l’histoire européenne, il me semble que la grève n’est un moyen d’action courant que depuis le dix-neuvième siècle. L’article de wikipedia mentionne toutefois une grève des maîtres de l’université de Paris en 1229.

En dehors des grèves cessations de travail il y a eu dans l’histoire de nombreuses manifestations et émeutes (on disait « émotions »). Faire pression pour obtenir du patron un meilleur salaire ou de meilleures conditions de travail ou se soulever de manière plus ou moins violente contre le seigneur ou le pouvoir politique sont des choses différentes. La révolte des Bonnets Rouges était une émeute motivée par une fiscalité écrasante. Ce n’était pas une grève.

Les canuts qui se sont révoltés à différentes reprises au cours du dix-neuvième siècle étaient pour la plupart des travailleurs indépendants, nous dirions aujourd’hui des « auto-entrepreneurs ». Ils n’ont pas cessé le travail mais manifesté, avec une certaine violence, pour une régulation du marché et des prix planchers. Les mouvement des canuts se rapprochent plus de mouvements de petits commerçants contre les grandes surfaces (le CIDUNATI dans les années 1970) que des grèves des ouvriers de Billancourt, dans un contexte social où les différences de classes étaient plus marquées que dans le siècle suivant.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 11 Août 2022 17:40 
Hors-ligne
Modérateur
Modérateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 04 Déc 2011 22:26
Message(s) : 1652
Localisation : Paris
On peut aussi évoquer les grèves de l'automne 1947, réprimées par Moch et gérées par Mayer (nouveau salaire minimum garanti revalorisé, hausse des allocations familiales, prime mensuelle de reprise du travail). L'essoufflement politique du mouvement fragilise le jeune RPF du général de Gaulle, qui pensait que la vague de tensions accélérerait son retour au pouvoir.

_________________
« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 12 Août 2022 12:04 
Hors-ligne
Jean Froissart
Jean Froissart
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 29 Jan 2007 8:51
Message(s) : 1388
Et on peut rappeler aussi au XVIIIe siècle la grève des parlementaires : il me semble, mais c'est à vérifier que le terme de grève est bien utilisé à l'époque : grève de la justice rendue par les parlementaires surtout à Paris, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle je pense, je n'ai plus la date exacte en tête...1771 ?

_________________
«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès, in Hérodote,

L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'Empire libéral.
Image


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 12 Août 2022 16:11 
Hors-ligne
Jean Froissart
Jean Froissart
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 29 Jan 2007 8:51
Message(s) : 1388
Mais nous (moi en particulier) dépassons largement le cadre du forum histoire économique (nos parlementaires avaient d'autres buts quand ils faisaient leurs remontrances, plus politiques à n'en point douter) et du titre de ce fil plus axé sur les grèves ouvrières vraisemblablement... :rool: :oops:

_________________
«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès, in Hérodote,

L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'Empire libéral.
Image


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 12 Août 2022 17:23 
Hors-ligne
Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

Inscription : 27 Déc 2013 0:09
Message(s) : 2232
Mais non ! Mineurs, canuts, parlementaires et autres prolétaires, tous unis dans un même combat !

5 mai 1753

Le Parlement faisait de la résistance au sujet de l’application de la bulle papale Unigenitus qui était devenue loi du royaume par lit de justice. Le 5 mai 1753 il déclara cesser se fonctions judiciaires. En représailles, le roi envoya la Grand’chambre en exil à Pontoise et mit en place une chambre composée de fonctionnaires royaux, commissaires et non plus propriétaires de leurs charges. Mais celle-ci fit aussi de la résistance. Elle refusa d’ordonner en appel l’exécution d’un voleur condamné à la potence au motif que seul le parlement en avait l’autorité. Je ne sais pas si l’intéressé eut la vie sauve, il n’intéressait personne, mais le rapporteur fut envoyé à la Bastille, la chambre royale se mit en grève et le roi finit par rappeler le Parlement en août 1754.

7 décembre 1770

L’opposition des parlements était devenue systématique, surtout lorsqu’il s’agissait de nouveaux impôts. Des mandats d’arrêt furent même lancés contre des officiers envoyés par ordre du roi sommer des parlementaires de venir enregistrer des actes émis par le roi. Le Parlement de Paris fut convoqué pour un lit de justice à Versailles mais refusa de le tenir. Les magistrats furent alors tous bannis de Paris et le Parlement de Paris fut réformé par le chancelier Maupéou. Les magistrats propriétaires de leurs charges furent remplacés par des fonctionnaires royaux. Le ressort du Parlement fut divisé et six conseils supérieurs furent installés en province. Cette réforme fut annulée dès l’avènement de Louis XVI sur les conseils de Maurepas et l’ancien Parlement fut reconstitué.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 12 Août 2022 18:27 
Hors-ligne
Modérateur
Modérateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 04 Déc 2011 22:26
Message(s) : 1652
Localisation : Paris
Intéressant, merci ! On pourrait se demander, pour aller plus loin dans l’analyse historique, quelle est la plus vieille grève au monde ?

Et en réponse au message de Barbetorte, quand est-ce qu’on est passé de la répression des grèves à la négociation des fins de grève.

_________________
« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 12 Août 2022 20:34 
Hors-ligne
Modérateur Général
Modérateur Général
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 10 Fév 2009 0:12
Message(s) : 9040
Jadis a écrit :
Intéressant, merci ! On pourrait se demander, pour aller plus loin dans l’analyse historique, quelle est la plus vieille grève au monde ?

Moïse déclenchant une grève des Hébreux sur un chantier égyptien ? :mrgreen:

_________________
Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 12 Août 2022 21:22 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 25 Juil 2009 21:18
Message(s) : 1550
Localisation : Vienne (86)
Dupleix a écrit :
Je ne sais pas si elles rentrent dans la catégorie, mais les grèves de 1905 à Limoges (dans la chaussure et la porcelaine) sont restées célèbres localement.
Je n'ai pas d'idée du nombre de grévistes (probablement beaucoup moins que dans les grèves de mineurs des années proches).

Entre arrestations, manifestations, envoi de la troupe, barricades ... Cela a fini avec de nombreux blessés et un mort.


Des éléments de réponse au sein de cet ouvrage que je n'ai actuellement pas sous la main.
https://catalogue.bpi.fr/imported_images/livre/couverture/2-911167-41-4.jpg

_________________
> Le courage, c'est de comprendre sa propre vie... Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.
( Jean Jaurès )


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 13 Août 2022 21:37 
Hors-ligne
Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

Inscription : 27 Déc 2013 0:09
Message(s) : 2232
Jadis a écrit :
Intéressant, merci ! On pourrait se demander, pour aller plus loin dans l’analyse historique, quelle est la plus vieille grève au monde ?

Et en réponse au message de Barbetorte, quand est-ce qu’on est passé de la répression des grèves à la négociation des fins de grève.

En furetant sur la toile, j’ai trouvé mentions de différentes grèves dans l’antiquité :
- Grève en Eygpte des ouvriers construisant la pyramide de Kheops. Le fait est rapporté par Herodote. Leur revendication : rétablissement de la ration d’ail qu’on leur avait supprimée.
- Grève en Egypte au temps de Ramsès III attestée par un document conservé à la bibliothèque de Turin.
- Grève des gladiateurs à Rome en -71.

Lors des débats au Sénat sur la loi d’abrogation du délit de coalition en 1864 fut évoquée une grève des charpentiers en 1839 ou 1840 : les architectes et entrepreneurs remplacèrent les charpentes en bois par des charpentes en fer.

On a pu allier répression et négociation. Les meneurs de l’Emeute des quatre sous furent condamnés en justice, assez légèrement, mais furent tout de même été entendus puisque les salaires ne furent pas diminués malgré la concurrence des mines belges qui tendait à faire baisser les prix et donc la rémunération des mineurs.

L’interdiction de la grève inscrite dans le code pénal était une mesure édictée dans la logique de la loi Le Chapelier qui interdisait non seulement les corporations mais aussi toute forme d’association y compris les caisses de secours ou de prévoyance. Ce n’était pas l’arrêt du travail qui était réprimé mais la concertation des ouvriers en vue de cesser le travail qui constituait le délit de coalition. L’interdiction des coalitions visait d’ailleurs non seulement les ouvriers mais aussi les patrons qui étaient pénalement sanctionnés s’ils se coalisaient pour forcer l’abaissement des salaires.

On conserve aujourd’hui la mémoire de quelques grandes manifestations ouvrières où la troupe est intervenue. Mais lorsqu’il n’y avait pas de violence, il n’y avait pas de poursuites systématiques et, lorsqu’il y en avait, les tribunaux se montraient cléments. La société dans son ensemble admettait que les ouvriers expriment des revendications au patron par l’intermédiaire d’un des leurs. C’était pour rendre cohérent le code pénal avec la réalité des mœurs que le gouvernement fit voter la loi Ollivier du 25 mai 1864 abolissant le délit de coalition. Cette loi n’autorisait pas la formation de syndicats professionnels. Pour cela il fallut attendre la loi Waldeck-Rousseau du 24 mars 1884.

Des objections avaient bien sûr été élevées contre l’abolition du délit de coalition qui, pour les éléments les plus conservateurs, menaçaient la liberté individuelle, le droit de propriété et l’ordre public.

Menaces contre la liberté individuelle

Le patron, livré sans défense à l’exigence des ouvriers sera contraint de subir des conditions inéquitables ou, s’il les repousse, sera paralysé dans l’exercice légitime de son activité commerciale.

Dans les grandes entreprises, le travail est divisé. Si certains cessent le travail, toute la production en sera affectée et les non-grévistes en subiront les effets : si la production est arrêtée, les non-grévistes se trouveront au chômage contre leur gré.

Menaces contre le droit de propriété

Les grèves auront de graves conséquences économiques : après avoir épuisé les fruits acquis du travail accompli, elles en tariront la source pour l’avenir.
Dans les ateliers, ceux qui poussent à la grève sont des hâbleurs paresseux autour desquels viennent se grouper les ouvriers les moins laborieux et qui imposent leurs volontés aux autres qui ne demandent rien. C’est contraire à la liberté du travail et à la liberté individuelle.

Le droit de coalition amènera nécessairement le droit de réunion et le rétablissement de corporations qui sont incompatibles avec la liberté individuelle et par là inconstitutionnelles.

Menaces contre l'ordre public.

Donner le droit de grève est ouvrir la voie à tous les excès. En se mettant en grève, les employés des chemins de fer paralyseront les transports, les boulangers affameront Paris. On risque de laisser le désordre s’installer comme en 1848. D’abord des réformes. Soit. Mais ensuite la république, puis la république démocratique et enfin la république démocratique et sociale. Et quoi encore ? Abolissez le délit de coalition, vous aurez des insurrections qui menaceront l’État.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 17 message(s) ]  Aller vers la page 1, 2  Suivant

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 12 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB