A la réflexion, ce sujet me semble intéressant pour un jeune lycéen et pour tout le monde, à condition d'élargir un peu la question, en se demandant quel est le sens d'un jugement, en histoire.
Je liste (bêtement dans l'ordre d'apparition) les qualificatifs employés ci-dessus, à propos de la prise de pouvoir :
- frauduleuse (fraude, fraudeurs)
- tromperie
- coup d'état
- illégale (illégalité) (puis auto-légitimées) (ou légitimées)
- révolution
- confisqué (les pouvoirs) (légalement confié et illégalement confisqué)
- profité pour s'emparer (du pouvoir)
- diverses pratiques
- petite vertu
- imposée par l'étranger
- (basées sur) des promesses à priori impossibles à tenir
- (basées sur) des mensonges éhontés
En fait, comme sur presque tous les sujets, les angles de vue sont multiples, pour la plupart des expressions ci-dessus :
- le point de vue du droit (en admettant que la lecture du droit d'une époque soit univoque)
- le point de vue de la morale (par définition multiple, autant d'individus autant de morale ?)
- entre les deux, la notion de "légitimité", qui tente de faire la jonction entre droit et morale.
Bien que le point de vue moral soit équivoque, il est trop facile de se limiter au strict droit, en histoire. Si cette position est indispensable au présent (le droit est le contrat, la morale n'est qu'une opinion), il faut bien élargir le point de vue quand on regarde le passé. Tout ça résumé dans une phrase (ironique, même cynique) de Steinbeck que j'ai déjà citée ailleurs : "ils s'emparèrent des terres, et pour rester dans la légalité, refirent les lois" . D'ailleurs cette discussion est bien dans le sujet :
viewtopic.php?f=82&t=21602&p=286954&hilit=steinbeck#p286954