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Sérieusement, j'ai du mal à comprendre cette notion : "le président signe". S'il n'a pas le choix, cette signature n'a aucun sens, ça le ramène à une simple machine. Tant qu'on y était, on n'avait qu'à faire un tampon avec sa signature et le confier à une secrétaire stagiaire.
Je partage l'interprétation selon laquelle, dans un tel cas de figure, le président a "compétence liée", c'est à dire qu'il n'a pas le choix. N'oublions pas que le président intervient
in fine, à l'aboutissement d'un processus d'élaboration de la norme. Si le fait que le président soit "obligé" de signer, le fait qu'il ait le choix de ne pas signer me semblerait tout aussi "choquant" : cela reviendrait en effet à lui donner un droit de
veto, tel qu'en disposait Louis XVI avec la Constitution de 1791, avec le "succès" que l'on sait...
Par ailleurs, n'oublions pas le "poids" de la signature présidentielle. Je rapprocherai ici la signature d'une ordonnance de la promulgation d'une loi (où là aussi le président est "obligé" de signé, la loi étant l'œuvre du Parlement). A quoi sert donc la signature présidentielle? Eh bien tout simplement à "authentifier" le texte (loi ou ordonnance), mais encore bien davantage à ordonner à l'ensemble des fonctionnaires de l'Etat de l'appliquer. D'où l'intérêt, me semble t-il, de la signature du chef de l'Etat.