Salutations,
En sortant victorieux de deux ans d'hypokhagne/khagne, je pense pouvoir donner un ou deux éléments sur cette questions des fiches de lecture qui revenait sans cesse au nombre des angoisse du prépa (enfin d'un certain type
). J'ai pris le temps, surtout en première année de tester diverses approches, mais, en définitive, le plus important c'est de se demander :
1/ Si l'ouvrage mérite ou non une fiche ; car comme dit plus haut cela reste dans tous les cas très chronophage.
2/ Si un ouvrage de référence relatif à tel ou tel période / notion (etc) a déjà été fiché ; alors il vaut mieux s'en tenir là et consacrer le reste de son énergie et de ses effort à la lecture d'ouvrages complémentaires, en cherchant à approfondir le plus possible(selon l'envie, le temps qu'il reste, vos craintes…).
3 / Quand on fiche, on peut tenter le travail en groupe. Pour ma part, je trouve cela assez inutile : on se retrouve avec des styles de prise de notes et des intérêts très divergents, des lacunes. Alors, même s'il est satisfaisant de se dire qu'on dispose d'un réservoir étendu de fiches sur un domaine, toujours se dire qu'on ne pourra malheureusement ni toutes les lire, ni, surtout, se les approprier.
4 / D'accord sur l'aspect éminemment personnel des prises de notes. Ecrire sa fiche (et non pas lire celle d'un autre), c'est une partie importante du travail de mémorisation. Quand on reprend, plus tard, le travail, on se souvient mieux d'informations familières. Les exemples, les dates, les chiffres sont les vôtres, fruit d'une sélection à la mesure de vos capacités de mémorisation ou de votre besoin.
5 / Conseil primordial je pense : peut importe la longueur de la fiche (quelques pages de dates - une forme télégraphique - rédigée pour plus de facilité…)- ce qui importe c'est ce qu'on se sent capable de mémoriser. Un manuel de 1000 pages doit se ficher en conséquence (dans ce cas on peut aller jusqu'à 60-70 sans rougir). Il y en aura toujours pour vous faire de grandes leçons ( "sachez synthétiser au maximum !"), mais 3 pages de prêchi-prêcha trop vague, ça ne sert à rien quand une échéance se présente où un concours arrive.
6 / En fait, on rédige une fiche pour se rassurer (certaines personnes n'en ont pas besoin du tout; ou trouvent cela insupportable pendant la lecture). Par conséquent, il vaut mieux ne pas trop en avoir en réserve, sinon c'est la "gross Panik" pdt les révisions.
7 / Les fiches gâchent (en tout cas c'était mon cas) beaucoup le plaisir d'une lecture il faut absolument alterner pour ne pas se dégoûter.
8 / Pour répondre à la question technique de JG ; il faut adopter le système qui vous va le mieux, ou, si vous fichez "malgré-vous", changer régulièrement (suivre page après page devient lassant). Le système : lecture avec des marques ou du souslignage aux endroits important, puis reprise des éléments retenus à la fin du chapitre est efficace. Par contre, vous évoquiez l'idée de prendre des notes à la fin de la lecture complète d'un ouvrage ; ce qui fonctionne pour un roman ou un essai philosophique, mais devient vite mission-impossible devant la somme d'informations concentrées sur la page d'un "point histoire" (par exemple). Pour l'Histoire, mieux vaut s'en tenir au deux autres méthodes, car sinon, c'est la double peine (on a tout lu, et puis on relit tout pour la fiche…).
Il faut savoir "éliminer "aussi certains chapitres inutiles pour le fichage : si vous sentez qu'ils ne concernent que de loin ce qui vous occupe, mieux vaut les sauter ou (mieux) les lire pour le plaisir, histoire de faire une coupure dans le marathon (et la hauteur de vue que cela donne ensuite).
En espérant que ces quelques remarques jetées en passant puissent servir. La pire réponse demeure : "ça dépend des gens!".
Bien à vous.