bonjour

je me pose la question car il y a tant de publications recensées qui traitent de la seconde guerre mondiale en recherche. la recherche historique sur la seconde guerre mondiale a t’elle un avenir ? y a t’il encore des sujets à explorer ? c’est compliqué car sujet et periode archi traitée depuis 1945.... le sujet de recherche doit être inédit pas facile de s y retrouver .

A mon sens, il y a eu énormément de travaux sur cette période mais en même temps il existe aussi beaucoup d'archives.
Il me semble que les chercheurs ont beaucoup travaillé sur la résistance et la situation des Juifs.

Peut être pourriez vous vous orienter dans deux directions
Soit une approche territoriale (Romorantin de 1938 à 1946)- soit une approche socioprofessionnelle ( les médecins, les boulangers, les pompes funèbres, les journalistes). Vous pouvez croiser les deux (les médecins du Loir et Cher ...).

Autre idée : une approche biographique si vous trouvez des archives familiales d'un personnage pas très connu mais qui a eu une position intéressante (un maire, un député, un préfet...). Songez qu'Albert Lebrun n'avait pas eu de biographe avant 2013!

Une bonne méthode est de demander conseil à votre professeur et aussi au directeur des archives de votre département qui pourra vous dire si il dispose d'une mine inexploitée.

il me semble que la vision du côté allemand de la seconde guerre mondiale est encore assez peu développée . le quotidien des soldats,les unités logistiques,leur point de vue au combat et de l’occuoation,comportements et mentalités c’est ce qui m intéresse plus particulièrement .

Parlez vous l'allemand ou, au moins, le lisez-vous facilement ?

Quelques thèses :

Soutenue en 2021 : "Le permis de tuer : la première phase de l'extermination des Juifs en Galicie orientale (22 juin-1er août 1941)" par Marie Moutier-Bitan

Soutenue en 2019 : "Une guerre en suspens, 26 août 1939-10 mai 1940 : quand les combattants allemands, britanniques et français attendaient "par Amaury Bernard

Soutenue en 2009 : "Général Walther von Seydlitz-Kurzbach, 1888-1976 : un officier prussien face aux totalitarismes du XXe siècle " par Claude Becquet-Lavoinne

Soutenue en 2016 : "L'extermination des juifs dans le Caucase du nord pendant la seconde guerre mondiale (1942-1943)"
par Andrej Umansky

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Le passé change parce que nous changeons

Guy Sager a raconté ses combats sur le front russe dans Le soldat oublié. à lire pour sa vision de la guerre à l'Est.

Mais il n'a pas commencé dans la division GrossDeutschland, il a commencé comme volontaire dans la Rollbahn :

Je me dis que l'étude des trains d'équipage et plus largement de la logistique d'appui, tant allemands que russes doit laisser encore aujourd'hui encore pas mal de sujets non déchiffrés. (Liber me contredira éventuellement...)

Le déménagement de l'industrie russe devant l'avance allemande est un tour de force sur lequel les archives russes doivent donner des éclairages intéressants, même si dans la panique tout n'a pas été documenté. (Quand ils sont entrés à Kharkov les Allemands ont trouvé les avenues menant à la gare encombrées de caisses de machines outils, ou de matériel industriel.) Bref, un joli b...el qui peut être intéressant à fouiller.

Evidemment ça vous éloigne du ressenti des soldats, mais à mon avis là il y a des sujets à trouver.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Il me semble que l'histoire militaire à proprement parler n'attire plus beaucoup les thésards... L'histoire des expériences de guerre, expression du renouveau historiographique sur la 1ere GM dans les années 90/2000 s'est, pour l'instant peu transportée vers la 2e GM...

Néanmoins, pour compléter un peu ma liste de thèses :

Soutenue en 2012 : "Les Enfants de Joseph : les partisans soviétiques : révolution, guerre civile et résistance armée à l'occupation allemande en URSS (1941-1944)" par Masha Cerovic

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Le passé change parce que nous changeons

Il y a certainement beaucoup à chercher du côté du ressenti des Frontoviki, confrontés pendant 4 ans à une guerre terriblement meurtrière.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Bonne idée mais il faut comprendre le russe !

Et comme on connaît l'appétence des français pour les langues étrangères, on peut constater, en histoire de la seconde guerre mondiale en tout cas, que la majorité écrasante des thèses portent sur la France, ou sont fondées sur des archives francophones...
Comme dit un ami historien, si tu maitrise parfaitement une langue étrangère, tu es verni, car il te suffit de pomper des historiens écrivant dans cette langue pour écrire des bouquins en France, sans recourir à la moindre archive. Je ne citerai pas de nom...

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Le passé change parce que nous changeons

Ah oui, effectivement, j'avoue...

De plus les témoins directs doivent se faire rares - mais ils ont des choses à dire, j'imagine ! - et chercher dans des archives militaires n'est déjà pas simple en France. Alors en Russie... (surtout en ce moment, c'est un coup à passer pour un espion militaire ! )

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Pour ma part, et bien que déjà spécialisé en Histoire Ancienne, j'avais eu cependant envie de faire un peu de recherche sur le nazisme.
Je souhaitais au départ travailler sur le football dans l'Allemagne nazie; non seulement le sujet avait fait l'objet d'une thèse, mais plusieurs clubs de foot avaient eux-mêmes fait l'objet d'une thèse en Allemagne.

Finalement, je me suis tourné vers l'historiographie nazie, et notamment la manière dont le judaïsme antique avait été traité par les historiens proches du NSDAP. Mais je me suis rendu compte que la quantité de sujets faisant l'objet d'une thèse ou d'une monographie sur cette période était sidérante!