Darwin1859 a écrit :
Il y a pourtant des exemples d'étudiants en histoire qui ont réussi des concours, y compris de catégorie A, pour une raison simple: un large panel de concours ne fait pas plus appel au droit qu'à l'économie, il s'agit de rédiger une notes de synthèse sur textes, une question sociale, une question contemporaine, et très souvent une composition dite de "Culture Générale", trois questions qui font appel notamment aux connaissances historiques toutes périodes confondues (événements, évolution des sociétés, arts et littérature) et la capacité à les mettre en perspective pour dire quelque chose d'intelligent sur un problème donné.
Les concours administratifs ne sont pas des
examens d'histoire comme à l'Université, classée par périodes. Mais un étudiant d'histoire sera autant sinon mieux armé qu'un étudiant en Droit ou Lettres et aura accès à beaucoup de ces concours ouverts aux titulaires d'un diplôme bac+3 en lettres, droit, sciences économiques ou sciences sociales.
ThierryM a écrit :
affirmer que des études d’histoire seront utiles pour les concours de la fonction publique, c’est au mieux une énorme erreur, au pire un mensonge pur et simple.
Les études d'histoire sont utiles, mais pas suffisantes. Quelque soit sa spécialité, il faut être capable de rédiger correctement dans le temps donné, et s'entraîner beaucoup en parallèle du diplôme que l'on prépare (que ce soit Histoire, Droit, Science Politique, etc). L'affirmation inverse est dommageable: dire à un étudiant qui aime l'histoire qu'étudier l'histoire est un cul-de-sac ou n'est en aucun cas utile pour des carrières autres que l'enseignement, dont les concours de la fonction publique. Ce n'est pas exact, et c'est le raisonnement qui pousse des gens non motivés vers des filières qui ne les passionnent pas, et où donc ils n'excelleront pas.
Alors qu'elles puissent être utiles, notamment au travers de l'épreuve de culture générale, je suis d'accord. Personnellement, c'est l'expression 'épreuve reine" qui m'a fait tiquer. L'histoire, comme discipline seule, n'est pas une épreuve reine (ce qui, je pense pour la plupart des personnes, signifie qu'il y a une épreuve d'histoire "pure" aux concours administratifs) ; c'est une discipline qui trouve son utilité dans certaines épreuves de concours.
Je reconnais que ma formulation dernière est excessive mais autant que la formule "épreuve reine".
Ensuite, oui, bien sûr que des étudiants en histoire réussissent des concours de catégorie A. Et heureusement pour la variété des profils. Toutefois, le profil majoritaire (autant pour y être passé moi-même que pour, aujourd'hui, contribuer aux concours au sein de jurys et, un temps, à des préparations aux concours) est clairement celui des étudiants issus des filières droit ou économie/sciences sociales (qui sont, en général, mieux formés à la "note administrative", qui est une technique en soi, que les étudiants d'histoire pour ce que j'ai pu voir). Personnellement, autant je conseillerais à un étudiant en droit ou éco/sciences sociales de tenter les concours administratifs juste après avoir obtenu son diplôme, autant je conseillerais à un étudiant en histoire de faire une année de préparation aux concours administratifs. Ce n'est pas la culture ou les connaissances que je mets en cause, c'est la nature même des épreuves, de rédiger, d'articuler le devoir, etc. ; leur difficulté sera sur la forme et pas sur le fond.