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 Sujet du message : Re: Les études d'histoire
Message Publié : 14 Mai 2019 17:44 
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Salluste
Salluste

Inscription : 29 Jan 2013 17:21
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Bonjour

J'ai obtenu ma licence d'Histoire en 96, fait Sciences Po Bordeaux dans la foulée avec diplôme à la clef (sorti avant-dernier mais bon... je l'ai eu !).
J'étais un étudiant moyen, pour info.
Ensuite, j'ai passé des concours, parce que mon ambition était dans le service public. Pas "être fonctionnaire" mais bien "servir le public", nuance. Si si ! :mrgreen:

Pendant mes 2 ans à Sciences Po, dans les épreuves de culture générale, je ne parlais quasiment que d'Histoire (et de Géo). Parce que ma culture était là. Et c'était handicapant, parce que j'étais censé avoir une vision plus large des choses.
Une fois sorti de Sciences Po, par contre, j'étais capable d'élargir les sujets, de ne pas rester bloqué sur l'Histoire. Ca a été un atout quand j'ai commencé à passer les concours. Ca et bien sûr les techniques d'épreuves apprises à Sciences Po, en particulier la note de synthèse que, à l'époque, je n'avais jamais testé en fac (et c'est une épreuve tellement technique que sans entrainement, c'est fichu d'avance)
J'ai vu dans ces concours des jeunes ignorant tout de cette épreuve, ils n'étaient pas franchement à l'aise, à juste titre.
Aujourd'hui comme à l'époque, passer des concours en A voire B sans formation, ça ne me paraît difficile, surtout quand d'autres candidats l'ont fait.

Bref, j'ai alors réussi le concours d'Attaché Territorial (cadre A, administratif). Et là, j'ai moins rigolé car un concours de la Territoriale ne donne pas de poste : il faut candidater, comme dans le privé, donc CV + lettres de motivation + entretiens si on est retenu.
Verdict : mon profil "Histoire" n'intéressait pas... A l'époque, les collectivités cherchaient des juristes, des DRH, des DGS (responsables d'administration). Je n'ai vu qu'un seul poste où un profil de diplômé en Histoire était demandé (sachant que je cherchais sur toute la France) : c'était dans le Midi, responsable de service culturel à Vitrolles. Rappel : on était à la fin des années 90 ; Vitrolles était une municipalité FN. Et je ne suis pas FN.

Les seuls entretiens que j'ai eu, c'était les postes où personne ne voulait aller, notamment les DGS de petites communes rurales, ou dans le social - où j'ai fini. J'y suis resté 1 ans 1/2, le temps de comprendre que cadre, c'était en fait pas du tout pour moi, et que le social, c'était carrément trop dur quand on n'a pas la vocation.

Plus tard, une fois viré et après avoir re-passé de nouveaux concours (argh), j'ai réussi celui d'Assistant du Patrimoine, et réussi à trouver un poste en bibliothèque - où je suis toujours. Mon profil en Histoire a intéressé le recruteur, et j'ai eu la chance énorme (vraiment énorme) de pouvoir m'occuper de ce domaine dans ma bibliothèque.
En fait, comme beaucoup dans ma bibliothèque, j'ai presque créé mon poste ! (l'avantage de participer à la création d'un nouvel établissement :wink: )

Bibliothécaire, c'est l'autre grand classique après prof pour des diplômés en Histoire. A la différence que le métier ne recrute quasiment plus (les communes n'ont plus d'argent :'( ).

Donc voilà mon petit retour d'expérience.
Si un jeune me demande si ça vaut le coup de faire des études d'Histoire et qu'il ne veut ni enseigner ni faire de recherche, je lui répondrai de s'abstenir. De garder l'Histoire comme loisir, pas comme job.
Je suis sûrement désabusé, mais trouver un job est trop difficile pour nos jeunes aujourd'hui pour prendre des risques :'(

_________________
Le secret de la tactique, c'est dix contre un, et par derrière ! Tout le reste n'est que littérature.
(un professeur de l'Ecole Supérieure de Guerre, années 30)


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 Sujet du message : Re: Les études d'histoire
Message Publié : 25 Mai 2019 12:18 
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Marc Bloch
Marc Bloch

Inscription : 10 Fév 2014 7:38
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Je remercie BiblioEdualk pour son témoignage qui nous rappelle ce qu est le phénomène des reçus collés des concours de la FPT. À l heure ou certains veulent réformer l'ENA , il faut y penser .

À propos des concours je rappelle que le quasi monopole de Sciences Po Paris sur les grands concours est bien ébréché puisqu en 2018 pour la première fois la Prép. ENA de l ENS à battu celle de la rue Saint Guillaume !

"Depuis 2005, l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l'Ecole Normale Supérieure (Ulm) unissent leurs efforts pour offrir aux étudiants le maximum de chances d'être reçus au concours externe de l'ENA et aux autres concours de même niveau (Assemblée Nationale, Sénat, Quai d'Orsay, Banque de France, EN3S, DH, INET, Commissaire de police, Administrateur des Affaires maritimes, CRC...)

La Prép'ENA est heureuse de vous annoncer que 17 étudiants de la promotion sortante (+3 de l'année entamée) ont été reçus au concours de l'ENA 2018 sur 40 admis."

https://www.pantheonsorbonne.fr/ufr/cip ... ris-1-ens/


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 Sujet du message : Re: Les études d'histoire
Message Publié : 01 Juin 2019 10:16 
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Salluste
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gamelin a écrit :
Bonsoir,
en relisant le commentaire d'Obélix, je me posais une question que je souhaite faire partager.
Beaucoup de gens disent "oh! les études d'histoire, c'est facile, c'est souvent pour ceux qui étaient mauvais en tout (lettres, maths, langues...).
Je me souviens qu'à une époque on disait de la fac de droit "le droit, c'est pour les cancres!"...
Bref, quand je lis que Nanterre c'était une formation fastoche, je suis un peu dérouté... comme lorsque l'on dit que les études d'histoire sont pour ceux qui étaient mauvais en tout et qu'au bout du compte, ce sont des usines à chômeurs... On oublie de dire à quel point l'histoire est une discipline passionnante, enrichissante et parfois très complexe.

Qu'en pensez-vous de ces affirmations?


Oula, je n'ai jamais entendu ça. Au contraire, j'ai toujours entendu que l'histoire est probablement la matière en science humaine la plus complète, on doit tout savoir : psychologie, sociologie, économie, politique, militaire, droit etc.
C'est aussi une discipline qui fait appelle à la vraie intelligence : savoir faire des liens entre plusieurs thématiques, plusieurs faits, ce n'est pas juste du par coeur comme on l'entend souvent.

En réalité, il n'y a qu'en France que l'histoire est prise de haut. J'ai travaillé en Allemagne, là-bas avoir fait l'histoire c'est le nec plus ultra (même si j'ai travaillé dans un domaine qui n'avait rien à voir).
Je ne conseille ou ne déconseille à personne de faire ces études, chacun fait ce qu'il veut. Mais en revanche, c'est dommage (je ne dis pas que c'est votre cas) que les historiens se laissent dévaluer sans réagir.
Perso, j'ai aussi entamé une année complémentaire de science politique après mes 5 ans en histoire, et j'ai remarqué que je savais beaucoup plus que ceux qui avaient fait depuis le début science politique. Mais en France, retenez surtout que l'on regarde le diplôme avant la compétence : j'ai plus appris (au sens ça m'est utile professionnellement) avec l'histoire, mais l'on me sélectionne avant tout pour mon année en science politique...

Bon, j'ai vu que d'autres ont répondus entre-temps, mais c'était pour faire une petit coup de gueule (en général, je ne m'adresse pas à vous particulièrement). Soyez fière de ce que vous avez fait, surtout si vous avez été un étudiant sérieux. Les études ne sont jamais facile, ceux qui le disent sont soit prétentieux, soit ils n'ont pas mérité leur diplôme et sont passé par la petite porte...


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 Sujet du message : Re: Les études d'histoire
Message Publié : 01 Juin 2019 10:25 
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Grégoire de Tours
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Commode-le-clément a écrit :
C'est aussi une discipline qui fait appelle à la vraie intelligence : savoir faire des liens entre plusieurs thématiques, plusieurs faits, ce n'est pas juste du par coeur comme on l'entend souvent.

C'est sympathique pour tous ceux qui ont fait des études en d'autres domaines...


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 Sujet du message : Re: Les études d'histoire
Message Publié : 01 Juin 2019 10:42 
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Salluste
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ThierryM a écrit :
Commode-le-clément a écrit :
C'est aussi une discipline qui fait appelle à la vraie intelligence : savoir faire des liens entre plusieurs thématiques, plusieurs faits, ce n'est pas juste du par coeur comme on l'entend souvent.

C'est sympathique pour tous ceux qui ont fait des études en d'autres domaines...


Bah c'est comme ça, tout ne se vaut pas.
La vraie intelligence (quand vous passez un test de QI c'est ça qu'on évalue), c'est savoir faire des liens entre les choses, des connections. Le fait que j'ai exploré plusieurs disciplines et pas seulement l'histoire, m'a permis de constater que les autres études ne font pas appel à la faculté à faire des liens entre des faits, des choses.


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 Sujet du message : Re: Les études d'histoire
Message Publié : 01 Juin 2019 11:55 
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Commode-le-clément a écrit :
les autres études ne font pas appel à la faculté à faire des liens entre des faits, des choses.

Etablir des liens de ce genre, c'est le métier des médecins.

C'est le premier exemple qui me vient, mais on pourrait certainement en trouver beaucoup d'autres.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)


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 Sujet du message : Re: Les études d'histoire
Message Publié : 01 Juin 2019 12:16 
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Salluste
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Pierma a écrit :
Commode-le-clément a écrit :
les autres études ne font pas appel à la faculté à faire des liens entre des faits, des choses.

Etablir des liens de ce genre, c'est le métier des médecins.

C'est le premier exemple qui me vient, mais on pourrait certainement en trouver beaucoup d'autres.


C'est pour ça que j'ai précisé que pour les sciences humaines, l'histoire est le plus complet dans le domaine des sciences humaines.
En réalité, tout intellectuel (donc tout universitaire) devrait raisonner comme ça : faire des liens, avoir un esprit critique aiguisé (et ça selon mon meilleur ami médecin, beaucoup manquent d'esprit critique en médecine, c'est problématique), en faisant d'autres cursus, j'ai vite déchanté.

Dans les sciences naturelles, la qualité se maintient tout de même je pense, à voir.

Toujours est-il qu'il n'y a vraiment aucune raison que l'historien de formation se dévalue. On lui dira qu'il est inutile, ne produit rien, alors si lui-même y croit, ça va pas l'aider car c'est faux.


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 Sujet du message : Re: Les études d'histoire
Message Publié : 02 Juin 2019 19:13 
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Marc Bloch
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Oui mais l argument se peut retourner. L historien s intéresse un peu à tout : droit, économie, philo, etc...mais en même temps il n est spécialiste de rien ce qui le place en position de faiblesse face aux spécialistes que sont les juristes, économistes, philosophes, etc...


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 Sujet du message : Re: Les études d'histoire
Message Publié : 02 Juin 2019 21:03 
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Une remarque un peu décalée : les grandes écoles considèrent qu'à niveau technique ou scientifique équivalent, ce qui fait la différence entre deux diplômés, puis éventuellement entre deux PDG, c'est la culture générale.
L'idée c'est qu'un PDG avec une solide culture générale réfléchit plus large, peut "dézoomer" des aspects techniques, faire une synthèse plus large des informations, (une vue satellitaire, en quelque sorte) demander des informations "exotiques" dont il voit l'utilité, et donc sera plus à même de définir une stratégie pertinente pour l'entreprise, et croyez-moi, ce n'est pas une mince affaire.

Hors en ce domaine, la culture générale, les historiens sont bien armés. Voire TRES bien armés.

En revanche, on sait que j'insiste toujours pour que les étudiants intègrent une "solution parachute" à leur cursus. Le moment venu, ils travailleront peut-être dans tout autre chose, faute de débouchés.

Par exemple passer 1 an, maximum 2, pour une spécialisation en informatique est jouable. Après cela, entre deux programmeurs, un geek qui n'a jamais quitté son clavier, et notre historien, vous prenez lequel ? Et lequel a le plus de chance d'évoluer vers le haut ?

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)


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 Sujet du message : Re: Les études d'histoire
Message Publié : 04 Juin 2019 15:24 
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Polybe
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Bonjour à tous,

Je suis actuellement en M2 Histoire. Je n'ai pas vraiment la vocation pour devenir enseignant (plus aujourd'hui un sacerdoce qu'un métier) et je ne me vois pas passer des concours difficiles (CAPES; Agreg) sans aucune voie de "secours" derrière. Quant à la recherche, autant se reconvertir en footballer professionnel...

Certains sur ce fil mentionnaient les concours de cat. A. Ils sont certainement accessibles aux diplômés d'Histoire mais nécessitent une (très) grosse remise à niveau en droit. Beaucoup d'IPAG (ou Prep'Ena) n'acceptent pas aujourd'hui les non-juristes. Regardez par exemple l'épreuve d'entrée à la Prep'ENA ENS-Paris I.

Dans le but de professionnaliser mon profil, j'ai candidaté à beaucoup de stages dans la FP cette année. J'ai été systématiquement refusé, mon profil d'historien n'intéresse personne.

J'ai passé également cette année un concours d'IEP. J'ai obtenu 14 de moyenne au concours mais je ne suis pas admissible. En effet, contrairement à mes homologues issus d'autres formations, je n'ai pas fait de stages "professionnels" ou passé d'années d'étude à l'autre bout du monde.

J'ai également participé à une opération de recrutement par un partenariat fac-entreprises, mais je n'ai obtenu aucun entretien.

Je tente donc de candidater à une formation plus "pro" axée sur l'une des choses que les études d'histoire m'ont apporté : les langues étrangères.

A un lycéen qui voudrait se lancer aujourd'hui dans les études d'histoire, je lui dirais de ne pas le faire s'il ne veut pas devenir prof (à moins de faire une réorientation complète en fin de Licence, en passant par exemple les concours des IEP).

Bien à vous,

Uvy.

_________________
Betra er berfættum en bókarlausum að vera.
"Mieux vaut aller pieds nus que ne pas avoir de livres."
Proverbe islandais
Twitter : @UvyMordicante


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 Sujet du message : Re: Les études d'histoire
Message Publié : 04 Juin 2019 17:09 
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Polybe
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UvyMordicante a écrit :
Bonjour à tous,

A un lycéen qui voudrait se lancer aujourd'hui dans les études d'histoire, je lui dirais de ne pas le faire s'il ne veut pas devenir prof (à moins de faire une réorientation complète en fin de Licence, en passant par exemple les concours des IEP).



Ca me paraît effectivement nécessaire, et c'est ce que, je pense, tous les profs d'histoire disent à leurs étudiants. J'ai entendu que certaines fac proposent maintenant des masters d'histoire "publique", qui visent à construire un parcours professionnalisant pour les historiens, en les familiarisant avec tout ce qui touche à l'écriture et à la pratique de l'histoire, hors enseignement et recherche, ce qui semble très intéressant et bien pensé (sur le papier du moins).
Je serais curieux de savoir si des étudiants ont opté pour cette voie, quelles sont ses conditions d'accès (beaucoup de places, beaucoup de master à proposer cette formation ?) et vers quoi elle les a menés.


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 Sujet du message : Re: Les études d'histoire
Message Publié : 04 Juin 2019 18:45 
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Pierre de L'Estoile
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Il me semble qu'un grand débouché des études d'histoire peut-être la politique, eh oui !
Après avoir étudié les grands hommes de l'Histoire, pourquoi ne pas essayer d'en devenir un à son tour ?
Des hommes politiques comme Georges Bidault, Laurent Wauqiez ont eu l'agrégation d'histoire !

_________________
Le souvenir ne disparait pas, il s'endort seulement.
Epitaphe trouvée dans un cimetière des Alpes

La science de l'histoire est une digue qui s'oppose au torrent du temps.
Anne Comnène, princesse byzantine (1083-1148)

Le passé fait plus de mal que le présent
Proverbe Albanais


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 Sujet du message : Re: Les études d'histoire
Message Publié : 04 Juin 2019 19:05 
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Polybe
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Dans mes relations, plus ou moins proches, je connais des journalistes, des écrivains, des éditeurs, des libraires, des bibliothécaires, qui ont fait des études d'histoire et ne regrettent rien.

Comme quoi.

Si un(e) lycéen(ne) me demande s'il ou elle doit faire des études d'histoire, je lui dirai "fonce", moi, si la matière le ou la passionne. Tuer une vocation dans l'œuf, à cause de l'étroitesse, toute relative, des débouchés, quelle tristesse. Ce serait comme dire : "ne deviens pas prof, c'est mal payé".

C'est peut-être le futur Braudel, ce(tte) jeune lycéen(ne) rêveur(se) !

Mais je conseillerai tout de même un double cursus pour la licence. Histoire/langue étrangère, Histoire/géographie, Histoire/Droit, etc.

Ou l'ENS, si le jeune homme ou la jeune femme s'en sent capable.


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 Sujet du message : Re: Les études d'histoire
Message Publié : 05 Juin 2019 8:26 
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Polybe
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Localisation : Frakkland
Pouzet a écrit :
Il me semble qu'un grand débouché des études d'histoire peut-être la politique, eh oui !
Après avoir étudié les grands hommes de l'Histoire, pourquoi ne pas essayer d'en devenir un à son tour ?
Des hommes politiques comme Georges Bidault, Laurent Wauqiez ont eu l'agrégation d'histoire !


Oui. Comme l'un des débouchés de jouer au football avec ses amis le dimanche est de devenir attaquant au Bayern Munich...

_________________
Betra er berfættum en bókarlausum að vera.
"Mieux vaut aller pieds nus que ne pas avoir de livres."
Proverbe islandais
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 Sujet du message : Re: Les études d'histoire
Message Publié : 05 Juin 2019 8:48 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 23 Déc 2010 13:31
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Elzevir a écrit :
Dans mes relations, plus ou moins proches, je connais des journalistes, des écrivains, des éditeurs, des libraires, des bibliothécaires, qui ont fait des études d'histoire et ne regrettent rien.

Comme quoi.

Si un(e) lycéen(ne) me demande s'il ou elle doit faire des études d'histoire, je lui dirai "fonce", moi, si la matière le ou la passionne. Tuer une vocation dans l'œuf, à cause de l'étroitesse, toute relative, des débouchés, quelle tristesse. Ce serait comme dire : "ne deviens pas prof, c'est mal payé".

C'est peut-être le futur Braudel, ce(tte) jeune lycéen(ne) rêveur(se) !

Mais je conseillerai tout de même un double cursus pour la licence. Histoire/langue étrangère, Histoire/géographie, Histoire/Droit, etc.

Ou l'ENS, si le jeune homme ou la jeune femme s'en sent capable.


J'ai l'impression qu'il y a un malentendu sur les observations qui ont pu être faite sur les perspectives professionnelles après un cursus historique. Il n'a jamais été question de décourager qui que ce soit d'entreprendre ce cursus, ou de tuer des vocations dans l'oeuf. Simplement, je trouve imprudent, et de mauvais conseil, de ne pas indiquer à un tel lycéen ou étudiant toutes les conséquences de son choix, du moins ce qu'on en connaît. Et le fait est que tous les étudiants en histoire ne deviennent pas le nouveau Braudel, pas plus que tous les élèves en art lyrique ne deviennent pas le nouveau Pavarotti.

Ce n'est pas une question de décourager, c'est une question d'honnêteté. C'est peut-être triste de dire à un lycéen "ne deviens pas prof, c'est mal payé" mais c'est malhonnête de ne pas lui dire que ce n'est pas comme professeur qu'il fera fortune. Il me semble normal de lui présenter les avantages et les inconvénients de tel ou tel cursus et de ne pas se limiter aux avantages en dissimulant les inconvénients avec une formule "c'est génial, tu vas t'épanouir, vas y fonce."


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