Deshays Yves-Marie a écrit :
"Aborder l'orgue" ?... Par quelle face?!
Dans sa Méthode d'Orgue (dont il me fit l'honneur de me dédicacer un exemplaire) Marcel DUPRE déclare que pour aborder l'étude de l'orgue, il faut, au minimum, connaître parfaitement toutes les gammes (12 majeures, 12 mineures) et tous les arpèges (idem) ; il précise que les progrès à l'orgue seront proportionnels à ceux réalisés au piano... Mais son avis, aujourd'hui, ne fait pas l'unanimité (on peut étudier l'orgue sans passer par le piano, de même que l'on peut commencer le clavecin sans passer par le piano).
La pratique du clavier demeure souhaitable...
La première démarche au Conservatoire autrefois consistait à se procurer une paire de chaussures adéquates (semelles en cuir, non saillantes, fines ; bouts arrondis, plutôt pointus) dont on décidait de ne servir que pour jouer de l'orgue (à l'instar des chaussures de foot pour les footballeurs, ou des chaussons de danse pour les danseurs/danseuses).
Solliciter, dans un premier temps, de pouvoir assister aux cours dispensés au Conservatoire en "auditeur libre" peut s'avérer judicieux (surtout si le professeur assure également une initiation à l'organologie et à la "registration", i.e. art de combiner les jeux).
Je partage totalement l'affirmation de la nécéssité du piano, précédant et/ou parallèlement à l'orgue, surtout si l'organiste veut s'attaquer au répertoire du XIXe et XXe siècle, seulement à titre d'exemple penser à Max Reger ou Sigfrid Karg-Elert chez les allemands.Il est vrai qu'un amoureux du Baroques pourrait considérer le piano comme étant d'un ennui total, mais je reste persuadé que les organistes éclectiques dans leur intérêt sont pour beaucoup des pianistes, certes pas émérites mais tout-de-même aptes. Les institutions pourvus d'une classe d'orgue, devrait idéalement selon moi instaurer et maintenir l'obligation d'un minimum de piano aux élèves.