Robert Spierre a écrit :
"Dans toute la jeunesse française" : elle est bonne celle-là.
Le Punk en France a touché une minorité de personnes, et est resté surtout un phénomène parisien.
ELle m'a pas semblé si minoritaire que cela. A un moment, dans les années 76-77, il y avait plus de punk-rockers que de hard-rockers. A moins qu'au fond de ma province éloignée des scènes parisiennes, lyonnaises et rennaises, il n'y avait un micro-climat spécial.
Robert Spierre a écrit :
En province, à l'époque, les "jeunes" continuent à écouter Yes, Status Quo ou du folk.
Je ne me souviens pas de copains qui écoutaient du folk. Status Quo était en perte de vitesse. Yes commençait sérieusement à décliner. 77-78, c'était les années Led Zeppelin, puis ce fut AC-DC.
Robert Spierre a écrit :
Le Punk en France n'a jamais été un phénomène collectif parce que le "Rock'n'Roll" ne fait pas partie de la culture française. Pour prendre un exemple significatif, The Smiths ont été un groupe immensément populaire en Grande Bretagne, du genre à passer sur les media(s) aux heures de grande écoute alors qu'en France, c'est resté un groupe écouté par les "étudiants" (d'ailleurs, le magazine les Inrocks a été créé par des étudiants fans des Smiths).
Je parle de 76 et tu parle de 86.
Robert Spierre a écrit :
Pour en revenir au Punk Rock, le seul titre ayant connu le succès en France est "Ca Plane pour Moi", qui reste un gag, un morceau écrit et produit par des producteurs de disques.
Les vrais punk-rockers n'ont pas acheté ce disque. J'ai eu des copains qui l'ont acheté, je peux t'assurer qu'ils n'ont jamais acheté de disques punks de toutes leurs vies.
Robert Spierre a écrit :
A la même époque, des groupes comme The Stranglers vendent beaucoup de disques en Angleterre.
Quand on regarde un film comme "Rude Boy", on s'aperçoit que le public de The Clash est constitué d'ados : en France, le public est déjà plus âgé. Les "kids" ne sont pas touchés par le Punk Rock.
Encore un exemple : en 1977, un concert avec The Damned + The Clash a été organisé à Reims.
50 spectateurs... Quel succès !
Mais, à l'époque, on entendais pas mal : Starshooter, les Marquis de Sade, Bijoux, Asphalt Jungle, Stinky Toys, ...
En fait, cette première vague punk en France est un phénomène très éphémère. La plupart des groupes tenaient quelques mois et les évolutions musicales étaient très rapides.
De plus, j'avais 16, 17 ans à l'époque. Les adolescents de l'époque n'avaient pas les moyens d'aller dans les grands concerts. Surtout, les adolescents des classes ouvrières qui s'intéressaient à ce style de musique.