Caius Lucius a écrit :
Tu n'es pas le seul que cela choque, mais notre époque est dirigée par la loi du porte-monnaie et des gros sous. Des remparts vite détruits pour un bénéfice maximum. J'avais entendu parler de cette histoire et je la déplore...
Je connais bien le problème des vestiges archéologiques pour avoir entre autres actions de préservation, contribué à annuler un permis de construire détruisant le bord de vestiges oubliés d'un ancien monastère.
Ce n'est pas la recherche d'un bénéfice maximum qui est la raison de la destruction de vestiges archéologiques mais l'ignorance de ce qu'ils représentent et la naissance d'un projet de construction qui est jugé positif pour la collectivité, comme un parking municipal, une salle des fêtes, une rue nouvelle ...
C'est au niveau de la municipalité qu'il faut d'abord protester car c'est elle qui souvent de bonne foi décide de détruire et croit qu'un équipement municipal sera plus utile que "des vieilles pierres".
Quand j'ai annulé un permis de construire, l'opinion était contre moi, presque personne ne comprenait ce qui arrivait pour stopper la construction d'une boulangerie et de logements nouveaux sur la place centrale de la petite ville. Il faut donc changer l'opinion en expliquant ce que la commune risque de perdre de ce patrimoine sur le plan culturel, historique et touristique. Il faut positiver le vestige menacé pour changer l'opinion.
Après le maire, il faut avertir la presse locale, L'ABF et la DRAC-sous-direction de l'Archéologie. Ce dernier service n'a pas les crédits pour déclencher une fouille mais il peut par lettre comminatoire avec menace de poursuites stopper un projet de destruction de vestiges même non classés ni inscrits. Ils adorent protester avec copie à leur ministère, au préfet ... contre les bévues d'élus ou de services de l'Equipement.