Certains membres du forum ont sûrement suivi de près ou de loin l'affaire Aristophil. Certains avaient même posté des messages en faveur de cette société.
Voici un rebondissement supplémentaire : 13000 manuscrits vont être mis en vente. On estime qu'il faudra 300 ventes étalées sur plusieurs années pour solder cet important fond. Les sommes retirées de la vente seront restituées aux investisseurs qui s'étaient fait léser. Les estimations d'Aristophil ayant toujours été surévaluées, il est possible qu'ils ne récoltent qu'une part minimes des sommes versées. Il y a aussi une volonté de la part de Drouot de ne pas "tuer le marché" en soldant toutes les pièces d'un coup. D'où l'étalement dans le temps, à première vue, une vente par semaine, donc 6 ans.
https://www.lexpress.fr/actualite/trois-cents-ventes-aux-encheres-pour-solder-l-affaire-aristophil_1960521.htmlCiter :
"Nous souhaitons répartir ces ventes sur plusieurs années pour que le marché puisse les absorber, ajoute Claude Aguttes. Les belles pièces seront réparties tout au long des 300 ventes."
Bien sûr, pour lancer les choses, la vente inaugurale du 20 décembre proposera, on l'a vu, quelques manuscrits de choix. Outre Sade et Breton, on y trouvera des dessins de Saint-Exupéry, un rare manuscrit médiéval (Histoire d'Alexandre le Grand), ainsi qu'une trentaine de lots estimés entre 50 et 100 000 euros. Mais les 300 ventes offriront-elles toutes une palette aussi prestigieuse?
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L'Express peut donner un indice, à propos d'un lot proposé à la vente du 20 décembre, le manuscrit de 40 feuillets d'une rescapée américaine du Titanic, Helen Churchill Candee. Il est estimé entre 300 et 400 000 euros. Or, en 2012, il avait été "facturé" 1,1 millions d'euros aux épargnants d'Aristophil. Soit trois fois plus que l'estimation d'aujourd'hui...
Dans bien d'autres cas examinés par deux experts mandatés par la justice, Christian Galantaris et Jérôme Cortade, il convenait de diviser par dix les chiffres généreux avancés par la société de Gérard Lhéritier. "Pour les ventes à venir, nous n'avons pas voulu tenir compte des estimations affichées par Aristophil, confie le grand expert du surréalisme, Claude Oterelo. Tantôt nous nous en approchons, tantôt nous en sommes très loin."
Sans doute faudra-t-il attendre quelques ventes pour se faire une idée plus précise des sommes qui pourront être récupérées. Le marathon Aristophil peut commencer.