Anthracitea a écrit :
Ah oui, merci de me rappeler ça, je n'y pensais même plus, mais lors de ma première année de préparation, l'un de mes profs avait eu accès à une grille de correction "authentique" d'une session antérieure du concours : la problématique est notée sur 3 environ. 3 sur 20. Donc bon...
C'est ce que j'évoquais de façon un peu sybilline avec mon "biffer les petites cases" - je parlais bien de la grille de correction. Elle embrasse souvent tous les aspects du sujet, et les problématiques plus percutantes, mais aussi plus précises, sont handicapées par ce système. Une problématique simple est donc à privilégier. Certains de nos préparateurs qui ont corrigé l'agreg' l'an dernier m'ont d'ailleurs confirmé ce que j'avais pressenti.
Pour "s'enrichir dans le monde byzantin", "est-ce s'élever socialement ?" a été proposé : ça me semble très bien, car c'est dans l'esprit du thème (très orienté histoire sociale plus qu'économique), c'est simple, et ça ratisse très large - le tout est encore d'avoir un plan qui permette d'évoquer d'autres aspects du sujet sans avoir l'air de trop sortir de sa problématique. Ce qu'il faut, c'est répéter les termes du sujet à chaque paragraphe, pour montrer au correcteur que l'on est toujours dans le sujet.
Un des intervenants de ce fil a dit "pensez vous que l'on attende que la restitution de connaissances au niveau de l'agrégation [...] ?", je lui répondrais que ce n'est pas si facile de faire entrer toutes ces connaissances dans une copie sans que cela n'ait l'air d'un vaste pandémonium, mais la problématique, qui ne fait d'ailleurs souvent que découler de l'esprit du thème, n'est qu'un des procédés rhétoriques qui le permettent.
La "réflexion" historiographique évoquée plus haut n'en est, en réalité, pas une : il faut évoquer le débat, citer quelques auteurs, c'est complètement pré-mâché et ça rentre dans les cases de la grille, comme toutes les autres connaissances. Là encore, je ne dis pas que j'approuve. Pour avoir fait un peu de recherche, cette stratégie de la citation et de l'étalage me révulse profondément, mais il faut faire avec.
Je ne suis pas d'accord avec ce qui a été dit sur la conclusion : dans une correction par grille, elle a peu de valeur. Elle doit exister pour que la copie soit complète, c'est tout, et tant pis si elle se contente de synthétiser le développement. Pour preuve, j'ai fait de très mauvaises conclusions, complètement bâclées, griffonées dans l'urgence, dans toutes mes copies de la session précédente, et certaines ont passé la moyenne de quelques points.
C'est très différent avec l'introduction, qui met le correcteur dans de bonnes dispositions pour biffer ou non la petite case de la grille quand il a un doute.