Nennem a écrit :
Monarchomaque a écrit :
D'où le fait qu'une copie qui cerne tous les aspects du sujet mais de manière superficielle sera moins bien notée qu'une copie qui a oublié quelques thèmes mais a fait preuve d'une grande érudition.
Non seulement c'est faux, que ce soit au CAPES ou à l'agrégation, mais en plus c'est clairement un mauvais conseil pour la majorité des candidats à l'agrégation (donc pas ceux qui visent un 15 plutôt qu'un 10).
Traitez le sujet.
Tout le sujet. Rien que le sujet.
D'ailleurs, mes 15 à l'agrégation, je les ai eu en traitant "tous les aspects du sujet mais de manière superficielle".
calame a écrit :
Faire des plans réguliers à partir de janvier, en respectant au mieux le sacro-saint 3 parties, 3 sous-parties, 3 exemples est une bonne manière de s'entraîner à l'ensemble. Cela permet de se réhabituer à penser rapidement à un plan, de favoriser la réactivation des connaissances et d'identifier les lacunes importantes.
Tout à fait ! Aucun mystère ! C'est en forgeant qu'on devient forgeron. Il ne faut en aucun cas sacrifier cette étape (souvent complètement délaissée par une grosse partie des candidats qui se contentent d'un ou deux concours blancs dans l'année et d'une ou deux colles) !
Nennem, vous m’accusez de manière voilée d’élitisme, sous prétexte que je dis aux étudiants qu’ils peuvent viser le 15. Or c’est précisément parce que je les invite à ne pas avoir de complexes, notamment face aux normaliens, que ma démarche n’est pas élitiste : contrairement à vous je ne divise pas les agrégatifs entre ceux qui peuvent viser un 15 et ceux qui ne le peuvent pas, je pense que tous le peuvent.
Et je ne pense pas que les normaliens soient prédestinés à avoir l’agreg brillamment, ni même à l’avoir tout court : j’en connais beaucoup qui l’ont ratée la première fois, voire n’ont jamais réussi à l’obtenir, justement parce qu’ils ont cru qu’ils pouvaient se reposer sur leurs acquis et n’ont pas pris au sérieux l’effort d’érudition que demande le concours. Les normaliens qui ont eu l’agreg ne l’ont pas eut grâce à leurs « facilités » issues de leur parcours ; ils l’ont eu parce qu’ils ont bossé (et parce que la préparation de l’ENS est globalement bonne, je vous l’accorde).
Bref, mon propos, contrairement à ce que vous avez trop vite cru, va totalement à l’encontre de tout déterminisme social : c’est au contraire parce qu’elle est un concours d’érudition sur programme biannuel que l’agrégation est démocratique (de la même manière que le concours de l’ENS Lyon, parce que sur programme, est plus démocratique que celui d’Ulm).
Sur le fond, je persiste et je précise : une copie érudite et avec une méthode impeccable, mais avec un ou deux oublis thématiques, peut avoir une bonne note, ou du moins une note très correcte (10-12), en tout cas meilleure qu’une copie exhaustive, bonne sur le plan de la méthode et de l’argumentation, mais superficielle dans les exemples donnés (7-9). L’écart n’est pas énorme, mais il peut être déterminant. Notamment pour cette raison : on peut être admissible avec 8-9 de moyenne à l’écrit, mais on se retrouve dans une situation fragile à l’oral, car le moindre accident (2-5) fera trop chuter dans le classement ; tandis qu’une moyenne d’écrit au dessus de 12 vous met quasiment à l’abri. C’est pourquoi, quand je conseille de viser le 15, je le fais non pas parce que je suis arrogant ou élitiste comme vous semblez le croire, mais c’est parce c’est à mes yeux une stratégie rationnelle.
Vous remarquerez que je souligne quoi qu’il en soit l’importance fondamentale de la méthode, qui est évidemment la condition sine qua non. Je n’ai jamais dit que l’érudition était plus importante que la méthode. J’ai dit, et je le maintiens, que la méthode était une condition nécessaire mais non suffisante pour avoir une très bonne note.