Barbetorte, si je comprends bien, au départ, nous avons : Tocqueville qui cite un rapport d'un d'un militaire de 1837, qui donne :
Citer :
Un dénombrement des établissements d'enseignement et de leurs élèves dans la ville de Constantine en 1837
. Vous commencez par en conclure :
Barbetorte a écrit :
Cet extrait indique un niveau d'instruction certain avant la conquête de l'Algérie qui s'est très fortement dégradé dès le début de la colonisation.
Généralité restreinte ensuite :
Citer :
[...] montre que l'apprentissage de la lecture et de l'écriture était chose courante dans les villes de la zone côtière algérienne et il est tout à fait plausible que, dans cette zone, la proportion des analphabètes n'était pas supérieure à la proportion des analphabètes en France qui était de 50% à la même époque.
Puis vous en concluez :
Citer :
La société algérienne s'est disloquée du fait de la méthode de conquête préconisée par Tocqueville : ravager le pays. Le pays ayant été ravagé, les écoles traditionnelles ont disparu, ensuite le colonisateur s'est fort peu préoccupé d'en reconstruire et ensuite les colonisés ont refusé de fréquenter les rares écoles ouvertes par les Français dans un mouvement de résistance à l'assimilation.
En rajoutant un argument d'autorité
Citer :
Cependant, le fait que l'islam incite à lire le coran ne peut que favoriser l'apprentissage de la lecture et de l'écriture.
Le reste :
Barbetorte a écrit :
[...]on s'arc-boute sur une idée reçue... Raisonnements illogiques... Là on atteint un sommet et c'est faire honte à la science.
Joli enchaînement, on dirait du Cheik Anta Diop !
Pour remettre le raisonnement à l'endroit et reprendre un débat serein, il faudrait peut-être que vous précisiez vos éléments.
Le territoire : s'agit-il de celui de l'Algérie actuelle ? De la bande côtière ? Des villes ? De Constantine ?
A chaque fois : quelle population lui attribuez-vous ? Arabes ? Turcs ? Berbères ?
Quel développement économique ?
Quel chiffre avancez-vous comme proportion d'habitants lettrés du territoire choisi ?
Si le territoire n'est pas celui de l'Algérie, en quoi ce chiffre est-il extensible à la question posée ?
Car il ne suffit pas de prendre 100 personnes, de savoir qui sait lire et de faire une règle de trois sur la population (l'Insee ne sert donc à rien
), il faut également savoir si l'échantillon en question est représentatif.
Or, dans la régence d'Alger, il peut y avoir des différences suivant l'ethnie, et bien sûr le genre, car la scolarisation des filles à l'époque doit, à ma connaissance, tourner autour de zéro (et pourtant, elles sont tout autant musulmanes...)
C'est seulement après avoir établi l'hypothèse de départ qu'on peut ensuite s'interroger sur les causes d'un éventuel déclin.