supertomate a écrit :
-Il semblerait en lisant le livre que certaines personnes, ni juives ni chrétiennes, adoraient un dieu unique et que la société arabe de l'époque aspirait à une religion monothéïste. Cela est-il exagéré par les auteurs ou bien était-ce la réalité?
La tradition islamique parle effectivement des
hanif, ceux qui avait choisi d'adorer un seul dieu avant l'appel de Mahomet, comme Abraham. La narration ménage une ambiguïté : l'Islam était la première religion existante, celle d'Adam, et les autres religions ne sont que des déviances postérieures, et en même temps il y a un avant Mahomet, le temps de l'Ignorance, et un après.
Au niveau de l'archéologie, je ne sais pas si on a plus d'élément. Ce qui est sûr, c'est qu'au Yemen, donc dans la région plus au sud, le polythéisme a disparu vers le 4e siècle après JC et les archéologues ont identifié un culte proche du judaïsme et du christianisme, mais sans être identique, voué à al-Rahman, le miséricordieux.
Citer :
-D'autre part, j'ai été surpris que le message essentiel de Mahomet était justement qu'il n'y avait qu'un seul dieu (et Mohamed son prophète).
Malgré l'appel à la prière, je n'avais pas conscience de cette importance de l'unicité de Dieu dans la religion musulmane. En lisant le livre on a l'impression qu'il n'y a que ça de véritablement important. Me fourvoie-je ?
Vous avez tout--à-fait raison, il s'agit du dogme central de l'Islam, qui s'oppose aux "associateurs" (
shirk : association), c'est-à-dire ceux qui ajoute des divinités à l'Unique.
Si j'osais une caricature ultra-simpliste, je dirais que le message de Mahomet se résume à "Un seul dieu, donc un seul peuple autour d'une seule loi".