MaidenPL a écrit :
Dalmatie a écrit :
uveau pays.
Je vous dis pas la galère, le pauvre Henri se trouva au milieu d'un peuple qu'il considérait comme sauvage. Il n'avait quasiment aucun pouvoir.
Sauvage? Au contraire, c'est la noblesse qui trouvait le roi sauvage! Il avait l'habitude de manger a table avec son singe preferais sur l'epaule et n'avaient pas l'habitude de se servire de fourchette ni de couteau. Je ne plaisente pas, des traces ecrites le confirme.
Je suis d'accord avec le reste de votre message.
Amicalement
C'est exact qu'il mangeait avec ses doigts à cette époque, Henri III n'adopte la fourchette qu'après l'avoir découverte à Venise... D'ailleurs ce raffinement lui sera reproché par ses ennemis comme étant un signe "ambigüe" (comme quoi, n'importe quoi servait à la propagande de la Ligue pour forger le "caractère homosexuel" du roi auprès du peuple !). Du côté Polonais, ce qui est vue comme sauvage, en France, ce devrait être les Guerre des Religions, je pense. Dans le royaume de Pologne, nous avons un État très tolérant: au XVIe siècle les protestants, orthodoxes et juifs sont de très forte communautés, les catholiques ne sont pas majoritaires (en tout cas j'ai ces chiffres ici, mais je n'ai pas de référence sérieuse , je laisse donc le lien sans citer dans ce forum les chiffres,
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9pub ... ux_Nations), bien que les catholiques contrôle la
szlachta (la vieille noblesse). D'ailleurs, le maintient des libertés religieuse devint une condition
sine qua non de l'élection du roi, ce qui explique pourquoi l'élection d'Henri failli être définitivement compromis lors de l'été 1572 (les massacres de la saint Barthélemy), alors que les négociations venaient à peine de commencer (Sigismond II meurt le 7 juillet de la dite année).
Du côté Français les Polonais sont vus comme des sauvages aussi. On a une aristocratie très forte, et "les hérétiques y pullulent" (argument catholique). Henri fut choqué de voir la majesté royale réduite à une simple prérogative quasiment symbolique, puisque le roi ne peut plus rien faire sans l'accord de la Diète (il essaya de restaurer en vain l'autorité du roi de Pologne). Aussi, le tout jeune Henri eu une belle frayeur lorsque pendant le sacre au Wawel, la cérémonie, au tout début, fut interrompue par les nobles protestants qui veulent que le roi prête un nouveau serment dans lequel il accorde ouvertement la liberté religieuse en Pologne et il se doit de la conserver : c'est le contraire de l'image de la dignité royale d'Henri qui a déjà eu un avant goût en participant au sacre de son frère (où le roi prête serment d'extirper toute hérésie, ce qui tout à fait l'opposé de ce que l'on demande au roi en Pologne), et en participant aussi au gouvernement (il est un des membres plus important du Conseil du roi, il reçut des grandes charges, dont celle de Lieutenant général, qui est très importante). Pour lui un souverain qui sans de réels pouvoirs c'était, en quelque sorte, un "anti-roi".
Pourtant Henri avait essayé de faire quelque chose; avant son entrée en Pologne et dès le siège de la Rochelle, il consulte des dossiers pour apprendre le pays dont il sera roi. Il a essayé de prendre des décisions importantes, mais l’incompréhension entre lui et la noblesse va vite bloqué toute ses chances de peser sur la vie politique de la République des Deux-Nations. Il a par exemple voulu renforcer la frontière orientale polonaise, sentant le danger russe (Ivan le Terrible lorgnait sur les terres polonaises, mais une décénie plus tard, les années 80 du XVIe siècle, une coalition avec la Suède, la République des Deux Nations et des chevalies Teutoniques balaye l'avancée des russe qui date des années 1550). Finalement, c'est plutôt avec "joie" qu'il apprend la mort de son frère, puisque ceci va lui permettre quitter la Pologne.