Il semble que la Pologne ait été un réceptacle d'émigration de juifs venant d'une part du refuge allemand qui apportent leur langue allemande, futur Yiddish, et d'autre part d'immigrés venant de la Crimée et des bords de la mer noire, ainsi que de khazars turcophones, bien moins nombreux que ne le dit Koestler, qui auraient été rejudaisés en arrivant en Pologne.
La Pologne au départ est un pays heureux d'accueillir des juifs, assez cultivés, ils sont utilisés par la noblesse pour gérer leurs propriétés, d'où un anti-sémitisme populaire virulent à l'égard d'intendants, de commerçants et de collecteurs d'impôts notamment.
La Pologne a donc reçu des juifs de l'ouest, du sud et de l'est. Une population importante se constitue qui va s'étendre aux siècles d'or de la Pologne des 16è et 17è siècles, vers l' ukraine et les terres de colonisation de la noblesse polonaise. l'élite polonaise est alors philosémite.
Fin du 18è la Pologne est partagée et la Russie en prend la partie orientale qui comporte une importante population juive, plus de 1 million d'habitants. La communauté prospère, va vers les villes et il y a 5,2 millions de juifs russes en 1897.
La politique violemment anti-juive d' Alexandre III, en 1882, fait refluer 2 millions de juifs russes vers l'Allemagne, l'Autriche, la GB, les EU, la palestine ...
Un fait capital de la répartition de ce peuple qui poussé vers l'est doit retourner à l'ouest dont il est issu en majorité comme le prouve sa langue, et s'expatrie au loin. Comme le dit un auteur: " l'enfer russe aura mondialisé le judaisme".

La thèse de Koestler, reprise par un intellectuel israélien, n'a pas convaincu, même si elle a éveillé beaucoup d'intérêt, surtout à cause du fait que le yiddish langue quotidienne des juifs polonais et russes notamment, est en fait de l'allemand déformé par l'usage. Ainsi est confirmée, pour la plupart des connaisseurs du sujet, la thèse classique: les juifs polonais et russes proviennent principalement des Etats allemands et d'autres pays de l'ouest de l'europe. Un sujet de polémique car très politique.