Skipp a écrit :
Un excellent bouquin sur le sujet: "Le mythe aryen" de Léon Poliakov. L'on y lit que suivant les époques et les lieux la classe aisée cherchait à se trouver des ancêtres prestigieux...
Je pense qu'à l'arrivée des Francs, de nombreux seigneurs gallo-romains ont pu conserver leurs terres... Leurs descendants ont probablement adoptés un nom germanique afin de se donner une "belle lignée"...
Le terme "seigneur gallo-romain" est impropre ici. On ne peut parler de seigneurie véritablement avant le Xè siècle environ. A l' époque carolingienne, on parle plutôt de
villa ( grande exploitation agricole, mais sur laquelle naissent des habitations d' un côté, et des tenures de l'autre ).
Mais on peut remonter au VIIè et même Viè siècle , la création de ces
villae qui, selon les historiens, ne se situent pas dans le prolongement du
fundus romain.
Quant à l'aristocratie gallo-romaine, comme je l'ai dit, elle a su composer avec les nouveaux tenants du pouvoir, par collusion d'intérêts :
"DE 380 à 650, on n'a aucune preuve que les Germains aient, nulle part, songé à soutenir ou provoquer un mouvement de revendication sociale : ils aidèrent, au contraire, à la répression de la Bagaude et de tout autre sursaut paysan; un seul chef, l'Ostrogoth Totilia, aux abois devant la reconquête byzantine, voulut armer les esclaves d'Italie : il fur désavoué par ses guerriers et abandonné par les sénateurs italiens "
Robert Fossier,
La société médiévale , p91.
La pérennité des familles sénatoriales, bien longtemps après la chute de l'Empereur, s'explique aussi par les mariages mixtes, qui n'avaient "nullement diminué [leur] richesse et vitalité "