Charles Antoine M. a écrit :
Pour ma part je m'attache aux faits, rien d'autre.
Les faits sont les suivants :
1) Bernadotte n'a été présent ni à Iéna, ni à Auerstaedt,
2) Il a été inactif et ce bien qu'il ait été informé de la nécessité d'agir
3) Son absence sur le champ de bataille d'Auerstaedt aurait pu être fatale à un corps d'armée entier, voire compromettre l'ensemble de la campagne
Le point 2 n'est pas un fait car Bernadotte n'a pas été inactif mais a poussé la marche de son corps sur Apolda selon les ordres.
Il a été informé de façon très flou: marcher sur Dornburg, puis attendre s'il n'entend pas le canon de Lannes le 13 au soir, puis marcher sur Apolda (donc à nouveau par Dornburg).
Quant au rappel de Davout, il n'y en eu aucun le 14 au matin donc il était impossible à Bernadotte (même en dépit des ordres) de revenir vers Davout avec son corps le 14.
D'autre part, ni Davout ni Napoléon n'ont découvert le gros de l'armée prussienne marchant de Kosen vers Naumburg le 13. Aucune disposition de manœuvre en ce sens n'est donc prise.
Les points 1 et 3 sont des faits, oui, mais il ne faut pas trop se précipiter pour en trouver le responsable éventuel.
Tiens, au fait, aucune remarque sur le fait que Napoléon appelle auprès de lui Murat qui, de la sorte, abandonne deux divisions qui vont embouteiller le défilé de Dornburg et fortement ralentir les déplacements du Ier corps?
Une cours martiale pour Murat qui abandonne son corps juste avant la bataille? Une cours martiale à Napoléon qui lui donne un tel ordre?
Bon, je vous taquine un peu mais si vous parlez de faits, il faut tous les évoquer (et on n'a pas encore parlé de Berthier, ni de Soult...).