Concernant une éventuelle relation entre carence nutritive et impact sur l’évolution des civilisations, le document suivant mentionne des points interessants :
Le déclin de la civilisation classique Maya :
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Cependant, l’étude plus récente et plus approfondie des milieux dans lesquels ces Amérindiens ont évolué indique que c’est avant tout par épuisement rapide des ressources alimentaires que cette brillante civilisation a été sapée.
Fondée de façon presque exclusive sur la production du maïs en cultures itinérantes sur brûlis forestier (la « milpa »), mode de mise en valeur très destructeur dès lors que les rotations s’accélèrent, l’économie s’est rapidement détériorée entraînant à son tour l’effondrement d’une société théocratique autoritaire et sans techniques de recours.
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Parmi les ressources vivrières hors milpa, il convient de souligner le rôle fondamental de « l’arbre à pain maya » ou ramón 2 dont les noix sont d’une très grande valeur nutritive. Ces dernières consommées crues, en décoction (avec du miel ou du cacao) ou sous forme de farine, étaient sources de protéines, d’amidon, de vitamines B et C, de phosphore et fer, ainsi que de nombreux acides aminés. Les Mayas avaient préservé et multiplié les plantations de cet arbre prodigue dont il reste de nombreux exemplaires dans la forêt du Petén.
Cette dernière apparaît être la fragilité spécifique du mode de production d’un produit alimentaire quasi exclusif (le maïs), fondé sur une mise en valeur destructrice d’un environnement particulièrement fragile, à savoir la forêt tropicale.
https://com.revues.org/5626Noix-pain
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Dans l'ère moderne, il a été négligé comme source de nutrition et a souvent été décrit comme un aliment utilisé en temps de famine, mais la noix-pain est extrêmement riches en fibres, calcium, potassium, acide folique, fer, zinc, protéines et vitamines A, E, C et B, ce qui lui confère des propriétés nutritionnelles comparables à celles du soja ou du quinoa.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Noix-painJe m’intéresse plus particulièrement aux conséquences sur le long terme en ce qui concerne l’apport vitaminique, le qualitatif.
On peut être repu physiquement et diminué intellectuellement par manque de certaines vitamines.
L’état de famine pourrait être un stade ultime flagrant probablement précédé d’une dégradation lente cachée due aux carences en vitamines ?
Les changements progressifs du type de culture et d’alimentation pourraient être à l’origine de certains déclins ? Ce qui est peut être une évidence pour les spécialistes de l’écologie ?