Tonnerre a écrit :
Il y a aussi une floppée d'histoire où les héros sont écrasés et détruits par les dieux pour les avoir mécontentés, souvent pour des broutilles; rappelons quelques exemples:
Actéon, qui en chassant, surprend Artémis se baignant nue; comme il a l'audace de la regarder, elle le transforme en cerf, et il est déchiqueté par ses propres chiens....
L'image des dieux qui ressort de ces mythes est qu'ils se comportent avec les hommes comme des tyrans: capricieux, aisément offensés, vindicatifs, cruels, et punissant lourdement ceux qui les ont mécontentés ou ont si peu que ce soit attenté à leur autorité.
Il y a donc bien pour les humains des raisons sérieuses d'avoir peur de ces déités, parce qu'elles sont aussi toutes puissantes que portées à la cruauté et à l'abus de pouvoir.
Bien joué, mais pas d'accord, tous ces humains punis par les dieux comme Actéon, Sysiphe, Prométhée, Narcisse pour les avoir irrités se carctérisent par leur absence de peur. Où est-elle leur peur, ils prennent leur risque sans jamais en démontrer.
Quand au public grec de l'antiquité, je ne crois pas que ces histoires, semblables à nos contes provinciaux, leur inspire de la peur. Il pense plutôt au destin qui a fait rencontrer un dieu et lui déplaire à un homme ou une femme.
Tous savent qu'il y a une morale derrière ces aventures des hommes et des dieux et qu'elle incite à la prudence, à ne jamais défier la divinité.
Ce n'est pas la peur que la mythologie inspire aux grecs mais le respect des dieux, la sagesse, d'éviter l'arrogance d'Actéon, de Prométhée, de Narcisse. De prendre conscience de
la puissance du destin qui peut frapper à tout momentC'est bien là le miracle de la religion grecque, la peur en est absente et le système qu'elle comporte n'en fait pas usage, il décrit des mésaventures.