M'étant fait reprendre par Jean-Claude à propos de l'
interdiction de rire sous le "règne" de Calvin à Genève, ce qui s'avère être un "cliché", je me suis interrogé quant à l'existence de tous ces préjugés concernant l'Histoire.
Quels sont-ils ?
Pourquoi existent-ils et pourquoi perdurent-ils ?
Est-ce que le cliché/préjugé est entretenu par une sorte de "tradition", de transmission de génération à génération ?
Des idées "fausses" sont-elles volontairement "entretenues", pour diverses raisons(ex : fainéantise) ?
Concernant ces préjugés, j'ai des souvenirs liés à l'enfance et à l'école primaire, catholique, comme la justice rendue par Saint Louis (plutôt que Louis IX !) sous un chêne, voire l'invention de l'école par Charlemagne (qui est français, naturellement) et ses éloges envers les enfants du peuple travailleurs au contraire des enfants de seigneurs fainéants.
Ca paraît risible et lié exclusivement à l'enfance mais il existe des clichés, des images très fortes qui ne sont quasiment jamais remis en question : par exemple, cette idée, fausse, de ces cavaliers polonais chargeant les blindés allemands en septembre 1939. Le magazine "Guerres et Histoire" expliquait que cela avait été créé par les Allemands pour démontrer la supériorité technique de l'armée allemande mais que ce cliché avait été aussi repris et entretenu côté polonais comme preuve de la bravoure et du sens du sacrifice du soldat et patriote polonais.
D'autre clichés, toujours relatifs à la IIème Guerre Mondiale : l'armée française qui ne se bat pas en mai-juin 40, la Wehrmacht "propre" au contraire des SS/Gestapo. A noter que ces images ont été entretenues pendant longtemps par le cinéma, qui possède un énorme pouvoir d'influence (ex : "La Grande Evasion" avec des gardiens de camp montrés comme naïfs et un peu bébêtes, un commandant allemand humaniste au contraire des "méchants" nazis, etc.).
Je m'interroge quant au rôle de certains média(s) qui transmettent des informations sans la moindre vérification, informations qui sont ensuite reprises quasiment "rituellement" et donc deviennent Vérité (par cette répétition) : à la mort de Brejnev, Andropov, son successeur, fut rapidement présenté comme quelqu'un d'ouvert, presque un humaniste... Pas mal pour celui qui fut Président du KGB.
Voilà, le débat est ouvert.