mitra13 a écrit :
En pleine période d'expansion IE ce n'est pas le mystère du siecle ... ça souligne egalement qu'il ne faut pas sous estimer la mobilité des IE qui essayaient de migrer même vers des zones les plus lointaines et diffciles d'accès comme içi
Je ne dirais pas forcément difficile d'accès. Le Taklamakan est en bordure des steppes eurasiatiques. Il y'a un corridor pour y accéder. De plus, l'on y trouvait autrefois des oasis. A chaque emplacement de ces oasis l'on a retrouvé la trace de localités "tokhariennes".
J'ai bien mis tokharien entre parenthèse car les tokhariens d'origine étaient indo-iraniens et situés plus à l'ouest. Lors de leur découverte, ce peuple a été appelé tokharien... par erreur. Mais depuis l'on continue de les appeler ainsi. De nombreux spécialistes préfèrent maintenant appelés ces peuples europoïdes du Tarim de Agni-kouchéens (ou arçi-kouçi), en fait de leur autoethnonyme.
mitra13 a écrit :
et aussi a integrer ( de gré ou de force ça l' adn ne peut pas le dire

) semble t il des populations locales dans leurs groupes.
L'on ne sait au juste comment se sont passés les relations avec les peuples environnants. En arrivant dans la région, les arçi-kouchéens ont dû rencontrer des populations locales et se mélées à eux sans pour autant qu'il y'ai eu guerres ou autres. Pour ce qui est des variétés que l'on trouve dans les tombes, c'est assez variables dans les lieux et dans le temps. Les arçi-kouchéens du VIIIe siècle après JC devaient probablement être bien plus métissés que les premiers arrivants au IIe millénaires avt JC (qui devaient déjà l'être).
mitra13 a écrit :
Parler des langues tokharienne, c’est s’éloigner manifestement de l’IE et de plus parler de langues tardives ( IE dénaturé, mêlé de turc et d’asiatique, éloigné de sa source ).
Les langes tokhariennes ont nécessairement reçues des influences, mais leur langue n'en est pas moins IE et très intéressantes. Elle est l'un des éléments clés de la diffusion des langues IE.
mitra13 a écrit :
Méfiez vous de wikipédia : Le tokharien lui, c’est utile à préciser n’est pas « la langue des « Indo-Scythes », c’est a dire des nomades iranisés, les Yuezhi ( Yuetche ) installés dans la Bactriane depuis le premier siècle avant notre ère et fondateurs de l’empire kouchan puisque celle-ci était une langue iranienne… »( Georges-Jean Pinault « Les manuscrits tokhariens et la littérature bouddhique en Asie centrale » ).
D'après les annales chinoises, suite à une défaite contre Xiongnu au IIe siècle avt JC, une partie du peuple Yuezhi (que les chinois appelent Ta-Yuezhi soit grand Yuezhi) part en exil. Lors de leur périple il rencontre les Wusuns, peuple vraisemblablement indo-iranien, sont repoussés par eux mais une partie d'entre les suivent. Ce groupe arrivent ensuite en Bactriane où ils vont se mélés à la population locale. Parmi les 5 tribus yuezhi que l'on retrouve dans les annales chinoises se trouvait une tribu nommée Guishuang (貴霜) qui prit l'avantage sur les autres et donna le nom de Kouchan. En étendant leur Empire, ils ont assimilés des populations indo-scythes, indiennes, gréco-bactriennes, etc... Au final, l'on n'a plus retrouvé trace de leur langue tokharienne parmi les écrits du Koushan. Dans le même temps, l'autre partie des Yuezhi (appelés par les chinois petits yuezhi) finiront pour une partie d'entre eux par immigrer au Tibet (où l'on perd vraisemblablement leurs traces), tandis qu'une autre partie restera sur place. Les Yuezhi restés sur place seront continuellement déchirés entre les forces Xiongnu et chinoises. Pour au final, assimiler les derniers arrivants turcs ouïgours au IXe siècle et voir leur langue disparaitre.