A titre personnel, je ne trouve pas que le sujet mérite des attitudes aussi méprisantes.
Faites attention à rester dans le strict cadre de la société. Si vous parlez de politique étrangère, vous risquez de vous disperser. L'idée de rupture s'oppose à l'idée de continuité. Il est donc essentiel de concevoir ce qui a réellement changé! Cela pose le problème de la diversité des conditions à la fin de l'Ancien Régime, ce qui a pu expliquer d'ailleurs certains comportements durant la révolution ( en fonction de la permanence des structures seigneuriales) Posez-vous également la question du court et du moyen terme : si vous vous en tenez stricto sensu au cadre de la révolution, ce que je vous conseille, prenez garde aux grands tournants de la période. Le correcteur sera sensible au fait que vous maîtrisiez les bases de la chronologie En conclusion on vous donne une ouverture facile : Bonaparte devenu maître de la France doit-il être considéré comme le fossoyeur de la Révolution ou son continuateur?
Donc en introduction une définition de la révolution s'impose en rappelant ses bornes chronologiques et ses rebondissements. Malgré tout, il faut indiquer que jusqu'en 1794 la révolution a voulu imposer la nouveauté, une rupture de plus en plus nette et radicale avec le passé. D'où la problématique : en quoi la révolution a-t-elle permis une rupture avec la société de l'Ancien Régime
Première partie : la rupture institutionnelle, les grandes créations de la Révolution française avec les éléments de réflexion suivants=
- évolution politique : du sujet au citoyen
- évolution sociale à proprement parler : abolition des privilèges et de la société d'ordre, abolition des droits seigneuriaux, volonté de mettre en avant les mérites personnels, modification de la géographie institutionnelle et sociale avec la création du département
- le rôle de la loi comme vecteur de changement de la société
(utilisez la DDHC)
Un deuxième point important doit être abordé d'un point de vue anthropologique : qu'est-ce que la révolution a changé au quotidien dans la vie des Français, dans les villes (Histoire de la France urbaine t. III 540 et suiv), dans les campagnes, dans la capacité nouvelle d'une promotion sociale (est-elle si nouvelle, la société d'Ancien Régime était-elle aussi figée que cela? N'oubliez pas que l'une des causes de la révolution française consiste en l'impossibilité de la bourgeoisie d'accéder au pouvoir et son sentiment d'être déconsidérée par la noblesse, malgré certains efforts comme l'illustrent l'essor des noblesses de robe et de cloche.
Je tenterai donc le plan suivant :
I- L'avènement de la France nouvelle
DDHC, abolition des privilèges, ce que j'ai dit plus haut.
II- L'empreinte de la Révolution sur les cadres territoriaux de la société
la révolution qui casse les anciens cadres territoriaux a -t-elle transformé l'espace vécu? dans les villes, dans les campagnes, en tenant compte de la diversité régionale.
III- Vivre la révolution française
Comment les conditions de vie ont-elles évolué, l'empreinte sur les moeurs (histoire de la vie privée de Ph. Ariès), naître, se nourrir (les problèmes économiques, les prix du blé), mourir (l'impact de la RF sur la religiosité) ,
Conclusion : vous aboutirait sans doute à voir que les changements de la RF sont amorcés dès le 18ème s., mais qu'elle a marqué une accélération et une radicalisation du processus. Se pose ensuite le problème de la pérennité, d'où l'ouverture sur le consulat et l'empire (éventuellement)
Il ne s'agit que de suggestions et je réfléchis en même temps que j'écris. N'oubliez pas de prendre des informations sur l'Ancien Régime. Je vous conseille l'excellent Goubert-Roche : Les Français et l'Ancien Régime. Je vous rappelle aussi que les Collections de l'histoire il y a deux mois portaient sur la RF : La Liberté et la Terreur. Ne focalisez pas sur la Terreur. Elle est importante, mais elle n'est qu'un élément de l'ensemble et pas l'essentiel pour vous.
Bon courage
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